Quand la justice se fonde sur des textes qui n’existent pas. Deux jeunes filles sont poursuivies pour atteinte aux bonnes mœurs. Leur tort : le port d’une robe. Une pétition en ligne interpellant le ministre de la Justice revient sur les faits.
Le 16 juin dernier, les deux jeunes femmes étaient dans le souk d’Inezgane, près d’Agadir, quand un des commerçants les a prises à partie, jugeant leur tenue indécente. La foule s’est ensuite resserrée autour d’elles. Quand la police est intervenue pour calmer la foule, elle a alors embarqué les deux jeunes femmes. Et contre toute attente, le procureur a décidé de les poursuivre pour « atteinte aux bonnes mœurs ». Elles seront jugées le 6 juillet prochain.
Toujours pas d’application de la constitution
Comme le clame la pétition lancée le 22 juin et qui a déjà recueilli plus de 3 400 signatures, ces poursuites sont contraires aux libertés individuelles. Mais surtout, sont contraires aux lois en vigueur. Rien dans la loi n’interdit aux femmes de porter une robe. La pression de certains individus réactionnaires semble surplomber le droit. La pétition parle ainsi de « régression ». La section IV du code pénal est consacrée à l’atteinte aux bonnes mœurs, son article 483 évoque « un état de nudité volontaire », mais à aucun moment ne dresse des critères pour juger un vêtement comme constituant une atteinte aux bonnes mœurs.
Aussi, ces poursuites sont une atteinte à la constitution marocaine qui assure l’égalité entre les hommes et les femmes. L’article 19 du texte stipule notamment que : « L’homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social… […]. L’Etat marocain œuvre à la réalisation de la parité entre les hommes et les femmes ».
C’est très grave, dans ce cas là on va être tous en liberté provisoire, qu’est-ce que c’est que cette justice qui envoie les gens en prison pour n’importe quoi (l’esprit daéch n’est pas loin) attention ⚠ à la pensée de cette vox populiste, allez 1 siècle de plus en moins en arrière