Enfin. Pour la première fois de l’année 2015, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane s’est rendu à la Chambre des conseillers afin de participer à la session mensuelle de questions orales consacrées au thème de la politique publique. Lors de son intervention, le chef du PJD s’est penché sur la question de la balance des échanges du royaume et a défendu les accords de libre-échange signés par le Maroc.
Demande intérieure insatisfaite
L’une des questions posées lors de cette session de questions orales concernait la balance commerciale du royaume, qui est déficitaire, est l’impact des accords de libre-échange (ALE) sur cette balance. En effet le déficit commercial dans le cadre des accords de libre-échange s’accroît annuellement, selon l’agence de presse MAP, de 2,7%. Pour le chef du gouvernement, cette situation s’explique par le fait que la production nationale est incapable de satisfaire la demande intérieure.
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Autre explication avancée par le chef de l’exécutif, la faible mobilisation d’une offre à l’exportation à forte compétitivité, en raison des limites du tissu entrepreneurial destiné à l’export et le manque d’intégration entre les politiques publiques relatives au commerce extérieur.
L’industrie, levier d’une stratégie plus agressive
Mais, le chef du gouvernement a estimé que les ALE n’étaient pas une « mauvaise chose » car le Maroc a pu tirer de nombreux avantages de ces conventions. Benkirane a notamment mentionné le dynamisme du tissu productif, la mise à niveau des dispositions réglementaires et normatives pour répondre à la demande internationale. Le chef de l’Exécutif a aussi souligné que les échanges avec les pays bénéficiant de ce type d’accords représentent 21% du total des échanges du royaume.
En vue de réduire le déficit de la balance commerciale, le chef du gouvernement a évoqué l’adoption d’une stratégie plus agressive « a l’instar des Turcs ». Le successeur d’Abbas El Fassi préconise également le renforcement du secteur industriel. Faisant référence à la stratégie industrielle 2015-2020 développée par Moulay Hafid Elalamy, le chef du gouvernement a déclaré qu’il fallait encourager le secteur industriel qui est une « force d’exportation vers les grands marchés ». Abdelilah Benkirane juge également que l’industrie marocaine doit se diversifier pour atteindre « plusieurs grands marchés ».
le maroc a besoin plus d’un gouvernement efficace capable de relever les défis économiques et non pas un gouvernement qui veut juste qu’on parle de lui a la veille des élections