L’affaire des radars opposant le ministre de l’Équipement Aziz Rabbah au groupement maroco-australien risque de traîner. Le mardi 2 juin était le dernier délai qu’a donné le juge du tribunal administratif de Rabat à Aziz Rabbah afin qu’il s’explique sur sa décision d’annuler en février dernier le marché des 200 radars. Le ministre de l’Équipement a demandé pour la 3e fois le report de l’audience. Accusé d’« abus de pouvoir » par le tandem Logisoft-Redfelx, le ministre joue la montre et n’a toujours pas présenté un argumentaire quant à l’annulation du marché de 200 radars attribué au groupement maroco-australien en novembre 2014. Un marché estimé à près de 82,5 millions de dirhams. « La défense du ministère a dû chercher une porte de sortie pour prolonger le délai de l’examen de l’affaire. La solution a été alors de désigner un avocat privé en remplacement à l’agence judiciaire du royaume qui s’occupait de la défense du ministre jusque-là », nous affirme Abderrahim Bouhmidi, l’avocat du groupement qui dénonce « la mauvaise foi » du ministère. Face à cette requête, le juge du tribunal administratif de Rabat ne pouvait qu’accepter la demande du ministre et reporter, une nouvelle fois, l’audience au 16 juin prochain.
Il faut noter qu’après l’annulation du marché des 200 radars, le ministère de l’Équipement a préparé un nouvel appel offre, qui concernera, cette fois, l’acquisition et l’installation de 400 radars par région.
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