D’après l’Alliance nationale de lutte contre les drogues citée par Al Massae, sept millions de Marocains sont fumeurs, parmi lesquels 500 000 mineurs. Et selon l’organisme, ce nombre est en hausse.
Ces chiffres sont l’occasion de rappeler que la loi anti-tabac date de 1995 n’est toujours pas appliquée. Le texte permet de lutter contre le tabagisme passif en interdisant de fumer dans les lieux publics (transports en commun, hôpitaux, bureaux administratifs…). En cas d’infraction, les fumeurs s’exposent à une amende de 100 dirhams depuis 2008. Depuis cette même date, cette interdiction est même étendue aux cafés, bars et restaurants, mais seulement de plus de 50 m². La loi interdit également la vente de cigarettes aux mineurs, contraignant les buralistes à demander une carte d’identité au client.
Des pétitions demandant au ministère de la Santé de faire appliquer la loi sont régulièrement lancées sur les sites dédiés, comme Avaaz, sans grande répercussion.
D’après les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé, chaque année, le tabac tue plus de cinq millions de personnes dans le monde – plus que le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme réunis. Toujours d’après la même organisation, le tabagisme passif serait responsable de 600 000 décès prématurés par an, parmi lesquels une grande proportion d’enfants (31%).
Hormis ses graves conséquences sur la santé, le tabac représente un large coût à la société : dépenses directes (traitements médicaux) et indirectes, comme celles liées à la baisse de la productivité ou à la perte de gains en lien avec le décès ou la maladie.
Effectivement la loi anti tabac (extension de la loi n°15-91 de 1995) a été votée par les deux chambres du gouvernement en 2008, mais depuis elle est en attente de mise en application par le gouvernement
La loi d’augmentation du prix des cigarettes, elle, a été très rapidement votée et appliquée.
JDCJDR…