Certains jeunes considèrent qu’il est plus facile de communiquer avec des emojis (sorte de smileys) qu’avec des mots : 72 % des 18-25 ans britanniques, d’après un sondage de Talk Talk Mobile. Pourtant, ces symboles réduisent considérablement le champ des possibles de la communication.
Un bond extrêmement rapide, commente le linguiste britannique Vyv Evans, à l’origine de l’enquête de Talk Talk Mobile, réalisée à l’université de = Bangor. Il explique que les emojis se sont développés beaucoup plus vite que les hiéroglyphes égyptiens qui ont pris des centaines d’années pour être élaborés. « L’emoji est la forme de langage qui s’est développée le plus vite de l’histoire, avec un incroyable taux d’adhérence de la population et une évolution rapide », analyse Vyv Evans. « Peut-être parce qu’il est plus facile d’aller vers le bas », suppose The Guardian. Il est vrai que les symboles ont été progressivement remplacés par des alphabets et des mots, pour donner plus de précision à ce que l’on écrit. Mais, apparemment, nous effectuons actuellement un retour en arrière.
Un avis que ne semble pas partager Vyv Evans. « Contrairement aux langues internationales comme l’anglais, le langage emoji est presque universellement reconnaissable parce qu’il exploite notre système de représentation visuelle ». Et de nuancer quand même : « Les emojis ne remplaceront pas les langues traditionnelles mais vont de plus en plus être utilisés pour les améliorer ».
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