La quinquagénaire, dont l’identité n’a pas été révélée, a été condamnée à « deux ans de prison ferme et à une amende de 5 000 dirhams » pour « son implication dans le trafic d’enfants abandonnés » alors qu’elle était « à la tête d’une association locale de bienfaisance », selon des sources judiciaires citées par l’agence MAP.
Elle se trouvait depuis mars « en détention provisoire après avoir été arrêtée en flagrant délit » alors qu’elle proposait à une femme « l’adoption d’un enfant en contrepartie d’une somme d’argent », d’après la même source. L’association qu’elle gérait a été dissolue.
Le phénomène des enfants abandonnés est souvent soulevé dans les débats au Maroc. Les tribunaux du royaume ont traité en 2013 plus de 5 000 cas d’enfants abandonnés, soit près de 15 par jour, selon le ministre de la Justice et des libertés. Le gouvernement a lancé des initiatives pour lutter contre le phénomène, à travers notamment l’encouragement des familles à prendre les enfants abandonnés en charge pour permettre leur inscription dans les registres d’état civil.
D’après un rapport réalisé en 2011 par l’Insaf – une ONG de défense des femmes – avec l’ONU, près de 30 000 accouchements de mères célibataires sont recensés chaque année. Plus de sept futurs pères sur 10 sont informés de ces naissances, mais la plupart refusent de reconnaître l’enfant.
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