Le professeur Chafik Chraïbi, qui avait été démis de ses fonctions de chef de service de la maternité des Orangers de Rabat après le tournage d’un reportage sur l’avortement diffusé sur la chaîne France 2 en décembre 2014, n’a toujours pas été rétabli dans ses fonctions malgré une annonce, faite le 8 mars, allant dans ce sens.
Le président de l’Association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin (Amlac) a affirmé le 24 mai sur son profil Facebook qu’il est « toujours démis » de ses fonctions de chef de service. Contacté par Telquel.ma, le gynécologue a assuré que sa situation devait s’arranger après que le roi s’est saisi de la question de l’avortement :
Pendant ce débat, j’ai été reçu par le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah, qui m’a assuré que son camarade dans le parti, Houcine El Ouardi, était prêt à revoir mon dossier. Le ministre de la Santé l’a lui-même laissé entendre dans un débat à 2M avant de me le dire clairement quand il m’a reçu au ministère.
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« À l’époque, j’avais proposé au ministre de la Santé de prendre les commandes du centre national public de procréation médicalement assistée », nous raconte-t-il avant d’ajouter qu’il reste sans « nouvelles » du ministre.
Mais pourquoi avoir attendu tant de temps avant de reparler de sa situation ? Chraïbi nous explique que lors du débat sur l’avortement, sa situation personnelle était en arrière-plan. « Cela fait six semaines que j’attends la mise en place de la procédure me permettant de réoccuper mon poste ». Le médecin a pourtant « relancé le ministre il y a deux semaines, sans résultat. La balle est dans son camp, mais je suis très déçu ».
Le ministère de la Santé, actuellement mobilisé par la visite royale en Afrique, n’a pas pu répondre à nos questions.
Le gynécologue n’a maintenant qu’une chose en tête : « savoir si le ministère tient toujours à me rétablir dans mes fonctions ». Amer, le professeur Chafik Chraïbi se donne deux semaines pour trancher : « J’ai toujours envie de donner, mais si je sens qu’on ne veut plus de moi, et si ma situation n’est pas rétablie d’ici deux semaines, je vais démissionner. Je vais partir pour travailler dans le secteur privé ou me reposer. Je suis dégoûté, j’en ai marre ».
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