Rachida Dati a-t-elle vraiment dépensé 9000 euros en foulards Hermès durant son mandat au ministère de la justice (2007-2010)? C’est la question qui se pose suite aux révélations du magazine Le Point. Ce dernier rend public un arrêté de la Cour des comptes datant du 22 janvier dernier, invalidant 8985,87 euros correspondant à des « paiements litigieux« , ainsi que 178 602,76 euros en contrats de communication passés par le ministère de la Justice avec la Société Giacometti-Péron & associés.
Or, «aucune des pièces produites a posteriori » par le comptable pour justifier son accord «ne comportent l’attestation “service fait”», indique la Cour qui met en doute la réalité de la prestation. Dès lors, «il n’est pas établi que l’Etat était légitimement débiteur des sommes en cause», indiquent les magistrats.
L’avocat de Rachida Dati la défend en invoquant des frais liés à des présents faits aux délégations étrangères en visite en France : « Les vêtements et accessoires de mode achetés, essentiellement des foulards et des cravates, servaient à offrir des cadeaux aux représentants des délégations étrangères en visite. C’est une pratique traditionnelle des bonnes relations diplomatiques », estime Aurélien Hamelle. Le reste des dépenses serait lié à des déjeuners professionnels.
L’ancienne ministre de la Justice a riposté elle-même sur I-Télé le 14 mai en invoquant un complot au sein de son propre parti politique : «Je ne me laisserai pas faire, je ne me laisserai pas salir. (…) Ça vient de nos propres rangs, j’en ai parlé à Nicolas Sarkozy (président de l’UMP)». Un futur « scandale des foulards Hermès »?
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