« Le Maroc a montré un leadership remarquable en faisant de la lutte contre le cancer une priorité de santé publique majeure« . C’est en ces termes que le le Dr Christopher Wild, directeur du CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) a qualifié la participation du Maroc dans la recherche sur le cancer, dans un communiqué de presse publié le 13 mai. « En rejoignant nos Etats participants, le Maroc témoigne de son engagement à faire progresser notre collaboration à un autre niveau et prend toute sa place comme acteur clé pour la recherche sur le cancer et la prévention au plan international« .
Cette entrée est un pas important pour l’Afrique dans la recherche sur le cancer, puisque le Maroc est le premier pays du continent à être accepté. Il est seulement le 25ème pays à rejoindre l’organisation, fondée par la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l’Allemagne et l’Italie. Le CIRC fêtera par ailleurs ses 50 ans d’existence en 2016.
La recherche sur le cancer, enjeu primordial pour l’avenir du Maroc
Cette admission est le fruit d’une collaboration entre le CIRC, la fondation Lalla Salma (ONG travaillant sur la lutte contre le cancer) et le ministère de la santé pour améliorer les capacités de recherche, de prévention et de lutte contre le cancer du pays. Concrètement, le CIRC explique que « les domaines stratégiques de collaboration visent un soutien technique dans le suivi et l’évaluation des programmes de dépistage du cancer du col utérin, le renforcement des capacités, comme la formation en matière de colposcopie et la prise en charge des lésions précancéreuses du col, ainsi qu’un soutien au développement et à la mise en œuvre de programmes d’assurance-qualité et d’enregistrement du cancer ».
Cette admission pourrait également servir de levier pour la recherche dans le continent africain, qui reste limitée malgré la présence d’organisations telles qu’Afrocancer ou l’OAREC (Organisation africaine pour la recherche et la formation sur le cancer).
Le cancer tient une place très importante dans la mortalité du Maroc. Selon une étude de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) de 2014 sur les maladies non transmissibles (MNT), le cancer est avec 11% des MNT la deuxième cause nationale de décès prématuré derrière les maladies cardio-vasculaires. Et les prédictions de l’OMS sont préoccupantes: l’incidence du cancer devrait augmenter de 60% d’ici 2030. C’est donc un enjeu primordial pour le royaume, et cette coopération intensifiée avec le CIRC pourrait être un atout majeur dans la recherche et la lutte contre le cancer.
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