«Nos relations sont excellentes et il n’y a rien pour le moment qui puisse les ternir», a affirmé la ministre mauritanienne des Affaires étrangères, Vatma Vall Mint Soueinea, lors d’une conférence de presse jeudi 7 mai soir à Nouakchott.
«Une mesure individuelle ou l’agissement d’un individu ne saurait affecter les relations exemplaires entre nos deux pays», a-t-elle ajouté.«Il arrive souvent au plan international qu’une personne se comporte d’une manière contraire aux normes diplomatiques et aux usages dans les relations bilatérales», a ajouté la ministre, sans évoquer le sort des deux diplomates réciproquement expulsés par Nouakchott et Alger.
Il s’agit de la première réaction publique officielle de la Mauritanie depuis l’expulsion fin avril du premier conseiller de l’ambassade d’Algérie, Belkacem Cherouati. Alger avait réagi en déclarant, le 26 avril, persona non grata le conseiller chargé des affaires de sécurité à l’ambassade de Mauritanie.
M. Belkacem est soupçonné par Nouakchott d’être à l’origine d’un article du site mauritanien Al-Bayan affirmant que la Mauritanie s’est plainte à l’ONU d’être inondée de drogue en provenance du Maroc par sa frontière nord, avait expliqué à l’AFP une source de sécurité.
Démenti des autorités mauritaniennes
Le directeur de publication du site Al-Bayan, Moulaye Brahim Ould Moulaye M’Hamed, avait ensuite été placé sous contrôle judiciaire par le parquet de Nouakchott après avoir été entendu par la police pour diffusion de «mensonges et fausses allégations» portant atteinte aux relations avec le Maroc, selon la même source.
Les autorités mauritaniennes avaient démenti l’article, renvoyant au rapport sur le Sahara occidental présenté le 10 avril par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon au Conseil de sécurité sur la tournée dans la région de son émissaire personnel Christopher Ross, en février et mars.
Selon ce document, à Nouakchott le président Mohamed Ould Abdel Aziz a «appelé l’attention sur certaines des retombées négatives du conflit, en particulier l’arrivée d’une quantité considérable de résine de cannabis aux frontières du nord de son pays, en transit vers le Mali et au-delà». Il a souligné que ce phénomène constituait une menace sérieuse pour la sécurité de tous les pays de la région sahélo-saharienne, car il contribuait au financement de groupes criminels, extrémistes et terroristes, selon le rapport.
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