Le Maroc est enfin cité en exemple dans un rapport de l’Onu sur les droits des femmes. Mais attention à ne pas s’y méprendre : le document souligne les bonnes intentions du royaume mais au regard des chiffres, la situation des femmes reste inquiétante. Aussi, l’Onu félicite le Maroc pour le chemin parcouru, sans oublier que le pays partait de loin et qu’il reste encore beaucoup à faire.
Concrètement, le rapport publié le 27 avril évoque la réforme de la Moudawana de 2004 et la nouvelle Constitution de 2011 qui garantit l’égalité des sexes. Le document loue aussi la mise en place de la budgétisation sensible au genre, instauré en 2002. Depuis 2005 le pays fournit d’ailleurs un rapport à ce sujet. « Actuellement, un total de 27 départements, représentant plus de 80% du budget du gouvernement, ont adopté cet outil », indique le rapport.
Mais les chiffres ne sont pas non plus positifs. Dans les foyers pauvres, le décalage entre le niveau d’éducation des hommes et des femmes est flagrant. Dans ces milieux, 91 % des femmes ne sont jamais allées à l’école (contre 64 % pour les hommes) et seulement 1,5 % d’entre elles ont suivi une scolarité dans le secondaire ou le supérieur (contre 10,6 % des hommes). L’instance estime que le prochain défi pour le Maroc est de s’attaquer au travail non rémunéré des femmes, donc le travail domestique.
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Et malgré les avancées présentées en exemple dans la région, Onu Femmes estime qu’ « un travail considérable reste à faire pour aligner toutes les lois nationales sur les traités internationaux relatifs aux droits humains dont le Maroc est signataire ».
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