Driss Benhima a évoqué une démarche « émotionnelle » dans la foulée du crash de l’A320 de Germanwings. « La mesure qui consisterait à avoir une 3e personne qui viendrait remplacer un pilote sortant du cockpit, alors ça c’est une (…) fausse bonne idée qui ne concourt pas du tout à la sécurisation du cockpit », a déclaré Driss Benhima sur Atlantic radio.
« Nous prenons très au sérieux l’accident », mais « nous considérons que ce genre de décisions ne doivent pas être prises dans la précipitation », a-t-il ajouté.
« Je comprends l’émotion suite à ce qui est arrivé (à l’A320 de la Germanwings). Mais, en tout cas, ça n’est pas en demandant à une hôtesse ou un steward de remplacer un pilote pendant son absence qu’on va augmenter la sécurité », a insisté Driss Benhima.
Après le crash de l’A320 dans les Alpes françaises, qui a fait 150 morts le 24 mars, l’enquête a révélé que le copilote avait délibérément provoqué la catastrophe. Profitant d’une absence momentanée du pilote, il se serait enfermé seul dans le cockpit.
Depuis, plusieurs compagnies comme Lufthansa (maison-mère de Germanwings) ont imposé ou conseillé la présence permanente de deux personnes dans le cockpit.
Réagissant à une recommandation en ce sens − à titre temporaire − de l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA), le Syndicat français des pilotes de ligne (SNPL) a toutefois déploré une décision prise « dans la précipitation, sans attendre un diagnostic suffisamment complet de l’accident et sans mesure d’impact ».
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