Bilan des comptes pour les Marocains. Un bulletin publié le 31 mars par la Direction du trésor et des finances extérieures indique que la dette extérieure publique du royaume a cru de 18,3% en 2014 pour s’établir à 277,7 milliards de dirhams, contre 234,7 milliards en 2013. Il s’agit d’un record comparé aux quatre dernières années.
En 2010, la dette publique du royaume était de 173,8 milliards de dirhams, ce qui signifie que l’endettement extérieur du pays s’est aggravé de presque 60% ces 4 dernières années. Rapportée au PIB national, la dette extérieure publique représente plus de 30% de la richesse nationale, alors qu’elle n’en constituait que 26,9% il y a un an.
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Le Trésor public a contracté 50,8% du total de la dette extérieure publique, le reliquat étant partagé entre les entreprises publiques, les banques publiques et les collectivités locales. Selon le même document, 76,2% de la dette est à taux d’intérêt fixe et le reste à taux variable.
Ce sont les créanciers multilatéraux − des institutions comme le FMI ou la Banque mondiale − qui sont les premiers prêteurs du pays, à hauteur de 45,3%. Les institutions financières et les banques commerciales ont pris en charge 25,3% du total de la dette extérieure publique. Quelques 68,8% de cette dette sont contractés en euro et seulement 17,9% en dollars.
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Pour les prochaines années, le ministère des Finances estime que les charges d’intérêt vont continuer à s’envoler et risquent même d’atteindre les 31,5 milliards de dirhams en 2020, alors qu’elles n’était que de 22,5 milliards de dirham à fin 2014.
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