Des défenseurs des droits de l’Homme demandent à l’Espagne de bloquer l’extradition vers le Maroc d’un militant condamné pour le meurtre de membres des forces de l’ordre lors du démantèlement du camp de Gdim Izik, près de Laayoune, assurant craindre qu’il n’y soit « soumis à la torture« .
Le militant indépendantiste Hassanna Aalia, 26 ans, affirme avoir demandé sans succès l’asile politique à l’Espagne qui lui aurait donné jusqu’à mercredi 4 février pour quitter le territoire. « Si je retourne au Maroc, m’attendent la prison à vie et toutes sortes de tortures et mauvais traitements« , a affirmé à l’AFP ce militant, qui n’avait pas quitté l’Espagne jeudi 5 février.
Hassanna Aalia a été condamné en son absence à la réclusion criminelle à perpétuité par un tribunal militaire, fin 2013, à l’issue d’un procès visant au total 25 personnes pour le meurtre de membres des forces de l’ordre lors du démantèlement du camp de Gdim Izik fin 2010. Onze agents des force de l’ordre marocaines et deux civils avaient alors été tués lors d’affrontements.
Hassanna Aalia a nié en bloc ces accusations et annoncé un appel contre le rejet de sa demande d’asile en Espagne, qui n’est cependant pas forcément suspensif. Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Intérieur espagnol s’est refusé à tout commentaire sur ce cas, en vertu de la confidentialité prévue par la loi concernant les demandes d’asile.
Contre son expulsion, cinq militants des droits de l’homme espagnols ont observé cinq jours de grève de la faim jusqu’à mercredi. Une pétition signée par 150 associations et partis dont Podemos (gauche radicale) a été déposée ce même-jour au ministère de l’Intérieur.
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