Une fois n’est pas coutume, ce sont des désaccords entre les groupes parlementaires de la majorité et le gouvernement qui « ont causé le report du vote sur la création de l’Instance de probité et de lutte contre la corruption », indique à Telquel.ma Mohamed Hanine, député du RNI et membre de la Commission de la Justice, de la législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants. Le vote sur le projet de loi 12-113 permettant la création d’une instance plus puissante et efficace qui remplacerait l’Instance centrale de prévention de la corruption devait avoir lieu le 2 février.
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L’un des désaccords entre le ministre des Affaires générales, Mohamed El Ouafa, et les partis de la majorité porte sur les termes juridiques concernant le fonctionnement de cette institution. Mohamed El Ouafa s’oppose aussi à un amendement qui permet à l’instance d’ouvrir des bureaux régionaux à travers le royaume. Pour le ministre, cet amendement est inapplicable, car « les ressources humaines et matérielles ne le permettent pas ».
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En outre, Mohamed Hanine explique que « les quatre groupes parlementaires qui composent la majorité ne sont déjà pas d’accord » entre eux sur les amendements apportés au texte. « Nous allons nous réunir prochainement afin de trouver une formulation commune concernant ces amendements », a-t-il ajouté. De son côté, le président du groupe parlementaire du parti du progrès et du socialisme, Rachid Rokbane, nous confirme que « chaque parti de la majorité a un avis sur le fonctionnement de cette instance ».
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