Les obsèques de Mohamed Mansour ont unifié pour un moment l’USFP

Leaders et grandes figures du socialisme ont rendu un dernier hommage à Mohamed Mansour, symbole de la résistance et l'un des fondateurs de l’UNFP et de l’USFP, le 2 février.

Par

Mohamed Mansour aux côtés de Abderrahmane El Youssoufi.
Mohamed Mansour aux côtés de Abderrahmane El Youssoufi. Crédit : Mohamed Etayea

Le 2 février, après la prière d’Al Asr, ont eu lieu les obsèques de Mohamed Mansour au cimetière Achouhada à Casablanca. L’ex-chef du gouvernement et premier secrétaire du parti de l’USFP, Abderrahmane El Youssoufi, a fait le déplacement pour assister aux funérailles de « cette mémoire de Casablanca » décédé dimanche 1er février.

D’autres figures du parti de la rose ont également répondu présents : Mohamed El Yazghi, le Haut commissaire au plan Ahmed Lahlimi, le député Abdelhadi Khairat, le premier secrétaire de l’USFP Driss Lachgar et le Haut commissaire aux anciens résistants Mustapha El Ktiri, qui a prononcé un discours dans lequel il a rendu hommage à Mohamed Mansour.

Mohamed Mansour est considéré comme l’un des fondateurs de la résistance marocaine: il a notamment participé à la création d’un groupe armé à Casablanca dénommé « l’organisation secrète » qui avait constitué plusieurs cellules dans les différents quartiers de ville et à la planification d’opérations armées. Pour son implication dans les événements de des  » Carrières Centrales » en 1952, il a été emprisonné à la prison agricole d’El Jadida et condamné à la peine capitale. Il a été amnistié par le sultan Mohammed V après l’indépendance. Il est l’un des fondateurs de l’UNFP aux côtés de Mehdi Ben Barka, puis de l’USFP aux côtés d’Abderrahim Bouabid.

Connu pour sa discrétion et pour sa sagesse, ses camarades de l’USFP le considéraient comme la boîte noire du parti et le surnommaient le « symbole ». Il est connu également pour sa ténacité: il a été l’un de ceux qui ont défié Hassan II quand celui-ci a ordonné aux députés de l’USFP de revenir au parlement en 1982 (ils l’avaient quitté en 1981, suite à leur refus d’appuyer la proposition d’Hassan II d’organiser un référendum au Sahara). Tous les membres du groupe socialiste étaient alors revenus siéger au parlement. Tous sauf Mohamed Mansour.

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer