Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur publié ce jeudi 29 janvier, l’enquête sur le ressortissant algérien arrêté dimanche 25 janvier dans la région d’Oujda, a permis d’établir que l’intéressé est membre du groupe Jund Al Khilafa en Algérie et qu’il a été dépêché au Maroc par les dirigeants de cette organisation afin « de coordonner avec des éléments extrémistes partisans » de Daech.
Le ressortissant algérien a été arrêté en possession « d’importantes quantités de matières dangereuses et d’autres substances cachées dans la forêt Al Kerbouz, située entre Bni Drar et Ahfir, en plus de trois pistolets automatiques et des appareils de télécommunication », précise la même source.
L’expertise réalisée par les services compétents sur ces substances (83 kg et 5 litres d’un liquide) montrerait qu’il s’agit de « produits chimiques composés d’acide nitrique, de nitrate d’ammonium, de souffre et de sulfate de potassium entrant dans la fabrication de bombes artisanales », qui allaient être utilisées dans l’exécution de plans terroristes, toujours selon le communiqué.
L’enquête sur le prévenu aurait également révélé que l’organisation Jund Al Khilafa vise à recruter des adeptes des « idées jihadistes » au Maroc pour les soumettre à des entraînements militaires en Algérie et ce, dans le cadre d’un projet commun de proclamation du jihad dans les pays du Maghreb arabe et en Europe, conformément à « la stratégie d’expansion » de Daech.
Enfin, le ressortissant algérien aurait réussi à tisser une relation étroite dans la région de l’Oriental avec une personne en cours d’identification en vue de son arrestation.
Rappelons que peu après avoir prêté allégeance au groupe État islamique, Jund Al Khilafa a revendiqué l’enlèvement puis l’assassinat, en septembre 2014, d’Hervé Gourdel, un guide de haute montagne de 55 ans, dans le massif du Djurdjura, au sud-est d’Alger.
Avec MAP
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