Le liquide des cigarettes électroniques, (sur)chauffé, fabriquerait une substance cancérigène.
Une étude des chercheurs de l’université de Portland, publiées le 22 janvier sous forme de lettre ouverte dans le journal New England Journal of Medicine, a démontré une certaine toxicité dans la vapeur dégagée par la cigarette électronique.
Selon cette étude, plus le liquide est chauffé, plus il créée une substance cancérigène, le formaldéhyde, présent dans la vapeur inhalée par le consommateur. A faible voltage (3,3 volts), le fumeur ne risque rien. Cependant à cinq volts, le taux de formaldéhyde fabriqué est plus élevé que celui des cigarettes classiques. Ainsi pour une consommation maximum journalière de trois millilitres de liquide chauffé, ce sont quatorze milligrammes de formaldéhyde qui sont inhalés contre trois milligrammes pour un paquet de cigarettes. Les risques de cancer seraient alors multipliés de cinq à quinze fois.
Des risques surévalués ?
L’étude est inquiétante pour les milliers de consommateurs de la e-cigarette. Si la dangerosité du liquide en lui-même n’est plus à prouver (une cuillère à soupe peut provoquer la mort d’un enfant), la vapeur dégagée par les e-cigarettes n’a jamais été vraiment inquiétée par les études de santé. À ceci près que la nicotine présente dans le produit entraîne la même dépendance que la cigarette classique.
Cependant, Peter Hajek, directeur de l’université Queen Mary de Londres (médecine et dentisterie) et de l’unité de recherche spécialisée dans la santé à l’institut de Wolfson s’est empressé de modérer les propos inquiétants des chercheurs. Selon lui, le goût de cette e-cigarette chauffée à blanc serait âcre et désagréable. La zone de confort se situerait à environ 4 volts. Les risques liés à la création de formaldéhyde sont donc diminués.
Lire aussi : Cigarette électronique. Le ministère de la Santé avertit la population des dangers
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer