Mohammed VI et le président ivoirien Alassane Ouattara vont présider le 21 janvier une cérémonie de signature d’accords bilatéraux à Marrakech pour renforcer le partenariat économique entre les deux pays. Entrepreneurs marocains et ivoiriens vont se rencontrer. 780 personnes sont inscrites à l’événement, parmi lesquelles 170 Ivoiriens, chefs d’entreprise et membres de la délégation gouvernementale. Une trentaine de conventions devraient être signées.

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L’événement s’inscrit en pleine continuité des rencontres réalisées en février 2014 à Abidjan lors de la tournée africaine du roi. Les accords portaient sur les logements sociaux, le tourisme, les ports, la pêche, l’agriculture, la finance, ou encore l’industrie pharmaceutique.

Nécessité de s’adapter à la culture

Un comité de suivi, chapeauté par le ministère des Affaires étrangères, veille à l’état d’avancement de ces conventions. Et « il y a déjà beaucoup de concrétisations, dans le BTP par exemple », nous assure Fadel Agoumi, directeur délégué de la Confédération générale des entreprises marocaines. Fadel Agoumi nous donne les exemples de la construction de barrages, d’ouvrages de génie civile, l’équipement d’ordinateurs dans les classes, etc.

Aussi, la CGEM fait remonter au comité de suivi les problèmes auxquels sont confrontés les entrepreneurs marocains sur place : « Les problèmes sont surtout d’ordre foncier et culturel », nous explique Fadel Agoumi, « les entrepreneurs marocains sont en train d’apprendre l’Afrique, les décisions prennent parfois plus de temps. Bref, c’est différent et il faut s’adapter à la culture ».

Des opportunités, y compris pour les PME

Des petites embuches qui ne doivent pas rebuter les entrepreneurs marocains, qui ont beaucoup à gagner en s’implantant en Côte d’Ivoire, d’après la CGEM. « A quoi servent ces forums ? A découvrir les opportunités ! Quand vous allez en Guinée Conakry et que vous vous rendez compte que la ville n’a pas d’éclairage public le soir, vous voyez une opportunité, pareillement quand vous entrez dans un supermarché en Côte d’Ivoire et que vous n’observez que des produits importés de France alors que le pays regorge de fruits par exemple », nous raconte Fadel Agoumi.

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Pour rappel, plusieurs gros groupes sont déjà présents en Côte d’Ivoire. La Banque centrale populaire, par exemple, possède plus de la moitié du capital de la Banque atlantique, la BMCE plus de la moitié de celui de Bank of Africa. Le groupe Addoha à travers sa filiale de ciment Cimaf est aussi présent, tout comme Palmeraie Développement. En février 2014, le groupe avait d’ailleurs signé un accord avec le gouvernement ivoirien pour la construction de logements sociaux.

Mais maintenant, des PME sont également séduites par le marché ivoirien. « Avant, il s’agissait surtout des promoteurs immobiliers, des banques et des télécommunications mais aujourd’hui, il y aussi aussi des PME et la logique ne concerne plus seulement les grands groupes », nous précise Fadel Agoumi qui donne pour exemple l’entreprise informatique GFI Maroc, qui va entrer dans le capital d’une entreprise informatique ivoirienne.

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