« Je compte effectuer cette semaine un déplacement à Paris pour rencontrer, notamment, mon homologue français Laurent Fabius », a affirmé Salaheddine Mezouar à l’agence MAP ce lundi 19 janvier. Le ministre a précisé que cette visite serait l’occasion de « faire le point sur les différents aspects de notre coopération bilatérale et ce, dans le contexte particulier et douloureux que traverse la France ». Cette visite reflète « la volonté ferme et sincère du Maroc de surmonter définitivement et durablement tous les obstacles qui pourraient entraver la pleine coopération entre les deux pays », selon lui.
Le quai d’Orsay, a confirmé, lors d’un point de presse lundi, que Salaheddine Mezouar était « attendu à Paris vendredi » 23 janvier.
Réchauffement en vue ?
Cette déclaration intervient quelques jours après une prise de parole du chef de la diplomatie française Laurent Fabius annonçant qu’il se rendrait « prochainement » à Rabat. La date de ce déplacement n’est pas connue. Ce sera la première fois depuis le début de la crise diplomatique que Laurent Fabius, qui a déjà rencontré dimanche 11 janvier Salaheddine Mezouar à Paris, se rendra dans le royaume.
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La France et le Maroc traversent une crise diplomatique inédite depuis près d’un an, depuis la convocation du patron de la DGST par la justice française en février 2014. La coopération judiciaire entre les deux pays a été suspendue par Rabat et celle sur la sécurité est également fortement affectée, alors que les deux pays sont engagés dans une lutte de longue haleine contre le jihadisme.
Et le week-end du 10 et 11 janvier dernier a été marqué par l’absence du ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar lors de la manifestation en hommage aux victimes de l’attentat de Charlie Hebdo, qui a rassemblé 1,6 million de personnes et les dirigeants d’une soixantaine de pays, parmi lesquels des chefs d’État arabes.
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique et publiée ce même week-end, Salaheddine Mezouar avait affirmé que « le temps de la tutelle française est révolu » avant d’expliquer que « chez notre partenaire francais, il n’y a pas de volonté politique réelle de faire obstacle aux manipulations anti-marocaines émanant de milieux connus pour leur hostilité à notre encontre […] c’est cette absence d’engagement […] qui porte atteinte à notre relation ».
Avec agences
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