El Khalfi : “Nous interdirons tout journal qui publie des caricatures du prophète”

Le porte-parole du gouvernement est revenu sur l'interdiction de la quasi-totalité des journaux et magazines français en kiosques mercredi 14 janvier.

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Lors du point de presse qui a suivi le Conseil du gouvernement tenu le jeudi 15 janvier, le ministre de la Communication Mustapha El Khalfi est revenu sur l’interdiction de plusieurs journaux et magazines étrangers le 14 janvier dernier, revendiquant être la source de cette censure. De nombreux journaux ont repris les caricatures publiées par l’hebdomadaire Charlie Hebdo dans son dernier numéro, en solidarité avec ce dernier. Mustapha El Khalfi a assumé au nom du gouvernement cette décision :

Nous avons interdit tous les journaux contenant les caricatures du prophète publiées dans Charlie Hebdo et interdirons tout numéro dans l’avenir publiant ces images ou d’autres portant atteinte au prophète.

Si le porte-parole du gouvernement a catégoriquement refusé de citer les noms de ces supports, parmi cette longue liste de presse française figurent les magazines L’Express, Le Point, Marianne, Le Nouvel Observateur, Les Inrockuptibles, Courrier international ainsi que les journaux Libération, Le Figaro et Les Echos. De même, le quotidien Le Monde n’a pas été distribué en kiosques à plusieurs reprises depuis le vendredi 9 janvier. La publication des caricatures et dessins du prophète Mohammed sont passibles de poursuites judiciaires au Maroc.

Mais l’ensemble de ces journaux est disponible sur Internet, et le dernier numéro de Charlie Hebdo, publié le 14 janvier, représentant le prophète Mohammed en couverture portant une pancarte « Je suis Charlie » sera également disponible en version électronique afin de contourner la censure dans les pays ayant interdit sa distribution.

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  • Interdiction de publier les caricatures… Mais nul n’est obligé de les regarder !
    Manifestations anti-Charlie dans le monde, parfois extrêmement violentes…
    Qui provoque qui ? Charlie Hebdo qui paraît discrètement à destination des gens qui veulent le lire ? Ou ceux au Niger et ailleurs qui brûlent les églises, attaquent les intérêts français pour
    protester contre un journal qui ne leur est évidemment pas destiné ? Qui les oblige à le lire, à
    le regarder ? Charlie n’a jamais fait lui-même de publicité, ses caricatures ne sont pas affichées dans la rue. Qui est intolérant ?
    C’est la réaction violente de ses opposants qui a, comme toujours, procuré à Charlie Hebdo la meilleure promotion, et qui multiplie à l’infini le nombre des images de ses unes prophétiques dans les médias.