Le tribunal de première instance de Tiznit a condamné l’ex-président de la municipalité de Sidi Ifni, Mohamed El Ouahdani à une année de prison ferme. Trois chefs d’inculpations ont été retenus contre lui : « incitation à la violence », « rassemblement sans autorisation » et « publication des photos de la manifestation du 6 novembre 2014 sur sa page facebook ».
Concernant ce dernier chef d’inculpation, l’accusé a nié les faits et a déclaré, par le biais de son avocat, qu’il n’était pas l’auteur de cette page facebook. De même, Khalid Daguig de l’AMDH de Sidi Ifni nous a confié que l’avocat d’El Ouahdani a présenté « des documents qui contestent les procès verbaux de la police judiciaire ».
Cette affaire remonte au 6 novembre, à une semaine du décès de Lahcen Aharrat, un jeune immigré clandestin de 17 ans. Celui-ci avait perdu la vie en fuyant une patrouille des forces de l’ordre qui était venue empêcher une tentative d’immigration clandestine vers les Iles Canaries.
« Après la mort de ce jeune, des citoyens de Sidi Ifni, en compagnie de Mohamed El Ouahdani ont manifesté le 6 novembre pour protester contre ce décès. El Ouahdani s’est exprimé lors de cette manifestation et a demandé à ce qu’une enquête soit ouverte », nous a expliqué Daguig de l’AMDH. Et de poursuivre qu’une lutte a éclaté entre des jeunes de Sidi Ifni et les forces de l’ordre après la manifestation. Ces derniers avaient alors accusé El Ouahdani d’avoir incité ces jeunes à « se révolter » contre les forces de l’ordre. El Ouahdani avait été interpellé au mois de décembre à Agadir et a été transféré aux services de la police de Sidi Ifni. Le tribunal avait alors décidé de le poursuivre en état de détention.
L’AMDH nous a habitués à ses mensonges; le prévenu est bel et bien coupable. Attendons-nous,maintenant, à ce que cette AMDH nous sorte comme à l’accoutumée des motifs politiques derrière la condamnation de ce type, des motifs à dormir debout bien entendu .