L’OCP se redresse notamment grâce aux exportations vers l’Afrique

L’Office chérifien des phosphates a redressé la barre de ses exportations sur le troisième trimestre notamment en Afrique, où elles ont doublé de 2013 à 2014.

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Le siège de l'OCP à Casablanca. Crédit: Yassine Toumi/TelQuel

Le bout du tunnel pour l’Office de Mustapha Terrab ? Selon un communiqué de l’OCP publié le 5 janvier à l’Agence de presse ivoirienne (AIP), les exportations de l’office ont réalisé une hausse de 45 % sur le  troisième trimestre. L’OCP commence à s’implanter de plus en plus en Afrique. Les chiffres du même trimestre indiquent 460 000 tonnes d’exportations vers l’Afrique, atteignant ainsi 12 % des exportations de l’OCP, soit deux fois plus de parts à l’export qu’un an auparavant. Des débouchés africains encore en passe d’augmenter, avec une ambition de couvrir à terme près de 30 % de la demande du continent.

Le groupe OCP a annoncé avoir développé « une ligne de production dédiée exclusivement au continent africain en vue d’accompagner les perspectives de développement agricole. »

Actuellement, le leader mondial des exportations de phosphate prévoit un premier bureau en Côte d’Ivoire, indique l’OCP sur son site web.

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Une légère reprise globale

L’OCP a enregistré une hausse du chiffre d’affaires de 14% par rapport à la même période en 2013. Cette hausse a été rendue possible principalement par le rebond des exportations. Selon le quotidien L’Economiste, l’OCP a enregistré une hausse spectaculaire de 82,5% pour les ventes d’engrais et de 26,4% pour l’acide phosphorique.

Une bouffée d’air pur pour l’OCP, qui affrontait depuis le premier semestre 2013 une conjoncture internationale difficile (crise dans les pays émergents, concurrence de la part du Pérou et de l’Arabie saoudite) : les exportations ont reculé de 4 % sur le premier semestre 2013 par rapport à celui de 2012, et le chiffre d’affaire de 13 %. Le premier semestre 2014 était lui aussi marqué par des résultats en berne.

Un renouveau rendu possible grâce à la légère augmentation (3%) de la demande mondiale de fertilisant. Seule ombre au tableau ? Les exportations de phosphate brut sont en baisse depuis février 2013 en raison de la stagnation du marché.

Les derniers chiffres encourageants ont donné matière à optimiser pour les mois à venir. « Le quatrième trimestre devrait également bénéficier de l’accord de vente d’acide conclu avec l’Inde, de ventes records d’engrais vers l’Afrique ainsi que de réduction supplémentaire des coûts de production», prévoit le PDG de l’OCP, Mostafa Terrab, dans la publication officielle des chiffres du troisième trimestre.

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Victoria Putz

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