A Kénitra, onze étudiants condamnés pour violences contre la police

Onze étudiants viennent d'être condamnés à dix mois de prison pour violences envers la police.

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Yassine Toumi / TelQuel

Onze étudiants ont été condamnés à des peines allant jusqu’à dix mois de prison pour des violences envers les forces de l’ordre en marge d’une manifestation, a annoncé la MAP. Cinq ont écopé de peines allant de deux à dix mois de prison ferme, et six autres ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis et à verser des amendes, selon l’agence MAP.

Ils étaient poursuivis par le tribunal de Kénitra pour « attroupement, désobéissance et actes de violence contre les forces de l’ordre », d’après la même source. Ces onze étudiants avaient été interpellés en novembre lors d’une manifestation contre la hausse du prix des transports urbains, organisée par des étudiants de l’université Ibn Tofail de Kénitra. La manifestation avait dégénéré « en heurts entre manifestants et policiers qui ont fait plusieurs blessés », selon la presse locale.

Lire notre article : A Kénitra, une étudiante en réanimation au sortir de sa garde à vue

Le 22 décembre, des affrontements entre étudiants grévistes et forces de l’ordre sur un campus à Oujda ont fait une centaine de blessés, essentiellement dans les rangs des forces de police, selon le quotidien L’Economiste. Les autorités tentent depuis plusieurs mois de lutter contre les violences, récurrentes, sur certains campus.

Au printemps, après le décès d’un jeune islamiste dans des affrontements entre factions étudiantes à Fès, les forces de l’ordre ont été autorisées à prendre l’initiative d’intervenir – en accord avec les responsables universitaires – sur les campus « en cas de menace à la sécurité ou à l’ordre public ».

Fin novembre, une manifestation étudiante visant à protester contre un projet de durcissement de la législation a été dispersée par la force à Rabat. La proposition de loi prévoit notamment une peine d’un an à cinq ans de prison et plusieurs milliers d’euros d’amende pour « violences » mais aussi « participation à des manifestations au sein des universités et cités universitaires ».

 

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