Jeudi 18 décembre, les autorités ont détruit les dernières maisons et baraques du douar Ouled Dlim, à Rabat, dans lesquelles vivaient encore 120 familles. Les familles du douar, soutenues par plusieurs associations, dont Attac Maroc et l’AMDH, avaient lancé un appel au secours qui a d’autant plus de force qu’il ne s’agit pas de la simple destruction d’un bidonville, construit illégalement.Car le douar est situé sur des terres collectives agricoles, plusieurs milliers d’hectares attribuées à la tribu guich oudaya en 1838 en compensation de services – militaires – rendus au sultan Moulay Abderrahmane.
« A défaut d’une indemnisation et d’un relogement les habitants ont décidé de résister à leurs expulsions en ne quittant pas les terres du douar ouled dlim. Les forces de l’ordre ainsi que le service de sécurité installé ont encerclés les habitants par des panneaux de tôle et des barrières. Une fourgonnette de police est constamment parquée.Empêchés de reconstruire ne serait ce que des abris de fortune pour se protéger et de recevoir des vivres, les habitants sont à bout et enragés« , rapporte un communiqué du comité de soutien aux habitants.
Voir notre reportage vidéo : Ouled Dlim, les Guich résistent au milieu des décombres
C’est vraiment triste de voir ces choses recurrentes sans que personne ne leve le petit doigt