Annoncé à la rentrée, Sheaply est désormais en ligne. Lancé par deux jeunes entrepreneurs marocains, Sheaply est un service de livraisons de colis alternatif qui met en contact des voyageurs et des particuliers désirant envoyer des colis aux mêmes destinations qui ne souhaitent pas passer par des services de messagerie traditionnelle. « Nous avons fait le tour des tarifs des services de messagerie. Sheaply propose des prix jusqu’à 60 % moins chers », nous explique Yassine Zyad, l’un des cofondateurs. Avec Hicham Zarrouky, son associé, ils ont initié ce projet à partir d’un constat récurent : alors qu’ils étaient installés en France, ils avaient « souvent besoin d’affaires personnelles et de documents en provenance au Maroc ». Jugeant les prix des services de messagerie classiques trop chers, ils ont créé un groupe sur WhatsApp réunissant plusieurs personnes qui voyageaient souvent entre le Maroc et la France. Une fois le groupe arrivé au plafond du nombre d’utilisateurs, l’idée de Sheaply est née.
Comment ça marche ?
Uniquement disponible sur web pour l’instant. L’interface Sheaply est très instinctive. Après l’enregistrement, qui peut se faire par email ou par Facebook, l’utilisateur se retrouve sur l’interface principale du site. Une liste de vols saisis par les voyageurs s’offrent alors à lui, précisant date, heure, lieu de départ et d’arrivée, ainsi que le nombre de kilos disponibles dans ses bagages pouvant être « loués » par l’utilisateur. Le prix du premier kilogramme est également mentionné, précisé par le voyageur à partir d’une « fourchette de prix déterminée par Sheaply, selon la distance », nous explique Yassine Zyad, cofondateur de Sheaply. En plus de livrer leurs colis, les utilisateurs peuvent aussi demander aux voyageurs d’effectuer un achat pour eux dans le pays où ils se trouvent.
De son côté, tout voyageur peut aussi mentionner qu’il voyage quelque part et mentionne le nombres de kilos disponibles dans ses bagages qu’il est prêt à mettre à disposition aux utilisateurs de la plateforme.
Comment payer ?
Pour les transactions bancaires, Sheaply a recours à Payzone, service de paiement lancé au début de l’année au Maroc par la société Vantage Payment Systems (VPS). « L’expéditeur paie le montant à Sheaply qui prélève une commission et verse le reste au voyageur », précise Yassine Zyad. « Le paiement est possible depuis une carte nationale ou internationale et un outil permettant de régler sa facture en cash dans des agences sera bientôt effectif », détaille le jeune entrepreneur. Le voyageur n’est payé que lorsque l’utilisateur de la plateforme notifie qu’il a bien reçu son colis.
Est-ce sécurisé ?
Le paiement est sécurisé. Une question se pose alors : l’opération du transfert de colis l’est-elle de même ? « Nous demandons aux personnes adhérentes de nous transmettre un maximum d’informations afin de nous assurer de leur identité », rassure Yassine Zyad. Photocopie de la carte d’identité ainsi que le numéro de RIB de leur compte bancaire est alors mentionné dans le formulaire d’inscription. « Pour un maximum de certitude, nous donnons aussi la possibilité aux gens de relier leur compte Sheaply à leur profil Facebook », note le cofondateur de l’entreprise. De plus, une personne dans l’interface d’administration du site valide les demandes de transport de colis envoyées aux voyageurs, ce qui représente un filtre supplémentaire pour plus de sécurité. De plus, à chaque recours à un voyageur, l’utilisateur est prié de livrer des commentaires ainsi que de donner une note à sa « prestation » afin de mettre en avant les utilisateurs de confiance et de bannir ceux qui n’ont pas fait leurs preuves. Si un utilisateur est amené à porter plainte en cas de vol, « Sheaply s’engage à livrer toutes les données aux autorités », nous précise Yassine Zyad. Du côté des voyageurs, Sheaply avertit les voyageurs. « Ne prenez pas un colis qui est fermé ou dont vous ignorez la contenance », ajoute l’entrepreneur.
Que faire en cas de vol ? De perte de colis ?
Si un colis n’arrive pas à destination à cause d’une perte de bagages, « le demandeur du service est automatiquement remboursé sur les frais de l’opération », explique Yassine Zyad. De plus, « nous insistons pour que les gens n’aient pas recours à notre service pour le transfert d’objets de valeur », avertit l’entrepreneur. Il nous assure néanmoins que la jeune start-up est en négociation avec « une compagnie d’assurance afin que les objets perdus ou endommagés soient remboursés dans la limite d’une somme donnée ».
Quelles perspectives d’avenir ?
Si Sheaply est techniquement disponible pour toutes les destinations, parce qu’il n’est qu’intermédiaire entre voyageurs et demandeurs de services, sa stratégie de communication se concentre sur la France et le Maroc pour l’instant. « Ce sont des terrains que nous maîtrisons ; en plus, il y a beaucoup d’allers-retours entre les deux pays », nous explique Yassine Zyad. « Nous souhaiterons aussi développer notre activité sur le créneau Maroc-Europe occidentale par la suite, pour ensuite nous attaquer à la région Mena, au Moyen-Orient et à l’Afrique », détaille Hicham Zarrouky. Sheaply devrait être disponible sur mobile, notamment à travers des applications sur iOS et Android.
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