Le Maroc, premier bénéficiaire des aides pour le climat

Un think-tank écologique révèle que le Maroc est le pays qui reçoit le plus de la part de fonds pour le climat.

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A Moroccan worker walks in front of a solar array that is part of the Noor 1 solar power project in Ouarzazate on October 19, 2014. Morocco's first solar energy plant will begin operating in 2015, an official said, as part of a multi-billion-euro project the oil-scarce kingdom hopes will satisfy its growing energy needs. The Nour 1 plant cost 600 million euros (USD 765 million) and is expected to have a capacity to generate 160 MW. AFP PHOTO/ FADEL SENNA
Le parc solaire Noor I à Ouarzazate. Crédit: AFP

Les ONG et think-tanks environnementaux profitent de la conférence internationale sur le climat qui se déroule actuellement à Lima (Pérou) pour publier leurs études. L’une d’elles s’intéresse aux fonds alloués aux États pour lutter contre le changement climatique. Surprise : le Maroc est le pays qui reçoit le plus d’aides. Le think-tank britannique Overseas development institute relève ainsi que sur les 7,6 milliards de dollars qui ont été alloués ces dix dernières années, 606,96 millions (plus de 5 milliards de dirhams) ont été attribués au Maroc, sous forme de prêts principalement.

Ces fonds proviennent d’une dizaine d’instances, onusiennes ou autres (Banque africaine de développement, fonds nationaux…). Au Maroc, la plupart ont été attribués pour « atténuer les effets du changement climatique ». Très peu ont été destinés à la recherche et au développement, ou encore à la réduction des émissions. Le rapport rappelle néanmoins que ces aides ont aussi permis au Maroc de développer l’exploitation de l’énergie solaire et fait référence à la centrale solaire de Ouarzazate. L’étude ne précise cependant pas si l’ensemble de ces fonds ont été utilisés.

Lutte contre les gaz à effet de serre : le Maroc bon élève

Tous pays confondus, le rapport conclut qu’en effet, ces aides sont utiles et « font la différence ». Le think-tank recommande cependant (en plus d’une augmentation des sommes allouées), que ces aides soient plus transparentes et plus ambitieuses, qu’elles osent davantage soutenir la recherche, quitte à prendre des risques.

Difficile de savoir s’il y a un lien, mais une autre étude publiée le 8 décembre sur les gaz à effet de serre attribue une note assez positive au Maroc pour sa politique de lutte contre ces gaz. Les organismes Germanwatch et le Réseau d’action pour le climat Europe y classent les 58 pays responsables de 90 % des émissions selon un indice prenant en compte leurs émissions, mais aussi les politiques mises en œuvre pour les diminuer, le développement des énergies renouvelables et une dizaine d’autres critères. Or, le Maroc est très bien classé, il se trouve à la 6e place, six places de mieux que l’an dernier. L’étude parle même du Maroc comme un « précurseur » en termes de politique de développement des énergies renouvelables. Le pays le plus mal noté étant l’Arabie saoudite, et le mieux noté, le Danemark.

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