Organisée par le « Printemps de la dignité », coalition qui réunit des ONG féministes autour d’un but commun, « la mise en place d’une législation pénale qui protège les femmes contre la discrimination et la violence », la marche a réuni les militants de plusieurs autres associations et partis politiques (notamment de gauche). En tout, ce sont plus d’une centaine de manifestants qui ont marché de Bab El Had jusqu’à l’avenue Mohammed V en brandissant des drapeaux ou des ballons oranges, couleur de la campagne internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes lancée par l’ONU et qui se poursuit jusqu’au 10 décembre 2014 (date de la journée internationale des droits humains).
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Les participants, parmi lesquels Driss El Yazami, le secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme, Jamal Rhmani, ancien ministre (USFP) de l’Emploi, Abderrahman Ben Amrou, chef du parti de l’Avant-garde démocratique et socialiste (PADS), ainsi que la militante des droits de l’Homme Khadija Riyadi et l’ancienne ministre et parlementaire Nouzha Skalli, ont demandé que les réformes évoquées par le roi dans son discours d’ouverture du Forum mondial des droits de l’Homme le 27 novembre dernier à Marrakech soient implémentées. Notamment « l’adoption des lois sur le travail domestique et sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes, la levée de toutes formes d’injustice, de discrimination et de violence contre les Marocaines ».
Certains participants ont aussi critiqué avec virulence le gouvernement de Benkirane, ainsi que les législateurs des deux chambres du parlement, les accusant de retarder – ou du moins de ne pas faire avancer – l’adoption de ces lois.
Mohamed Ettayea
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