Quand un camp de réfugiés syriens tweete son quotidien

Témoignages en 140 caractères, vidéos, photos. Sur le compte twitter @ZaatariCamp, les réfugiés du camp narrent leur quotidien et appellent à l'aide.

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Sur le compte Twitter, le faire-part de naissance de deux nourrissons. Crédit : ZaatariCamp sur Twittter

Dans le camp de réfugiés de Za’atari, situé en Jordanie non loin de la frontière syrienne, la vie se poursuit, coûte que coûte. C’est ce que montre le compte Twitter du camp, @Zaataricamp, une « fenêtre ouverte en permanence sur l’histoire et les conditions de vie » des 80 000 personnes qui y vivent après trois ans de guerre en Syrie, a expliqué à l’AFP Nasreddine Touaibia, employé au Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), qui a créé le compte en octobre 2013.

Sur la page de @Zaataricamp,  il y a de tout. Des appels à l’aide et des remerciements aux organisations qui les soutiennent, mais aussi des photos et des vidéos qui témoignent d’un quotidien souvent difficile, mais parfois joyeux. Ainsi, un enfant raconte avoir découvert le football pour la première fois au camp Za’atari. D’autres enfants s’entraînent aux arts martiaux. Un tweet annonce la naissance de deux enfants, et un autre la célébration d’un mariage !

Entre ces tranches de vie, souvent touchantes, les occupants du camp Za’atari n’hésitent pas à tirer la sonnette d’alarme. Notamment sur la suspension, lundi 1er décembre par l’ONU, faute de moyens financiers, du programme de bons d’achat alimentaires, jugeant «catastrophiques» les conséquences de cet arrêt pour les réfugiés syriens en Jordanie, mais aussi au Liban, en Turquie, en Irak et en Egypte.

« Avec l’épuisement des aides qui touche le Programme alimentaire mondial (PAM), nombre des 1,6 millions de réfugiés syriens, hommes, femmes et enfants vont souffrir de la faim » : c’est le dernier message publié par @Zaataricamp, qui a suscité de nombreux messages de soutien en anglais ou en japonais.

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