Dix-huit jeunes femmes aux profils éclectiques étaient en lice pour la finale de l’élection de Miss monde Muslimah, un concours au cours de laquelle les candidates défilent voilées, et présenté comme une riposte aux concours de beauté occidentaux. La cérémonie a eu lieu en Indonésie, le plus grand pays musulman du monde, vendredi 21 novembre.
Les candidates, parmi lesquelles un médecin et une experte en informatique, devaient défiler en robes scintillantes sur fond de temples anciens labellisés par l’Unesco. Mais il ne s’agit pas que d’une affaire de beauté. Les 18 finalistes devaient également porter le voile et sont jugées non seulement sur leur apparence mais aussi sur leur capacité à réciter les versets du Coran et leurs vues sur l’islam dans le monde moderne.
« Nous voulons nous assurer qu’elles comprennent tout au mode de vie islamique, de ce qu’elles mangent à ce qu’elles portent en passant par la façon dont elles vivent leur vie », a expliqué Jameyah Sheriff, l’une des organisatrices.
Une Tunisienne élue miss
Le concours est remporté par la Tunisienne Fatma Ben Guefrache, une informaticienne. « Puisse Allah tout-puissant m’aider dans cette mission et libérez la Palestine, s’il vous plaît, s’il vous plaît, libérez la Palestine et le peuple syrien », a déclaré la gagnante de 25 ans, en pleurs, au moment de recevoir son prix, notamment une montre en or et la omra à La Mecque.
En 2013, la troisième édition de ce concours avait attiré l’attention de la presse mondiale, lorsque ses promoteurs l’avaient présenté comme un pied-de-nez à la finale du concours Miss monde. Celle-ci se tenait à peu près au même moment sur l’île de Bali, au grand dam d’une frange dure d’islamistes qui avaient dénoncé un « concours de prostituées ». Dans un souci d’apaisement, les organisateurs avaient d’ailleurs passé par pertes et profits le fameux défilé en bikini.
j’aime, c’est un bonne esprit