Si Barbie maîtrise à la perfection la pâtisserie et le métier d’actrice, pas sûr qu’elle arrive à convaincre dans les métiers de la technologie. En 2010, la fameuse poupée de Mattel avait droit à sa 125e déclinaison : Barbie ingénieure informatique. Comme d’habitude, un livre accompagnait la poupée ingénieure, jusque-là tout va bien.
Ce n’est qu’aujourd’hui que Pamela Ribon, scénariste chez Disney, tombe par hasard sur le livre illustré et y découvre tout le sexisme et les clichés qui collent aux femmes dans le secteur informatique. Si le livre s’appelle « Barbie, je peux être ingénieure informatique », l’histoire dit tout à fait le contraire.
« Finalement, je ne m’occupe que du design »
Tout commence quand Barbie, lunettes de geek et clé USB en forme de cœur autour du cou, décide de développer un jeu-vidéo. Plus loin dans les pages, notre Barbie ingénieure fait preuve d’une grande incompétence. « Finalement, je ne m’occupe que du design », annonce la poupée en rigolant. Et de rajouter : « J’ai besoin de Steven et Brian pour m’aider à en faire un vrai jeu-vidéo ! »
Pire encore, quelques pages après, notre héro-informaticienne pas convaincante pour un sou voit son ordinateur attaqué par un virus, et que fait-elle encore ? Elle va chez les garçons demander qu’on lui répare son PC.
Pour l’employée de Walt Disney, « C’est un livre insultant » qui illustre à la perfection tous les clichés autour de la compréhension des nouvelles technologies par les femmes et les filles. Plutôt que d’encourager les filles en leur fournissant un modèle de réussite dans ces domaines, Mattel préfère publier une histoire à la limite du sexisme, où les filles blondes sont là pour faire de jolis dessins et comptent sur les garçons à la moindre difficulté.
Pour rectifier le tir, Casey Fiesele, une étudiante en informatique, a décidé de réécrire le livre dans une version qui ne rabaisse pas Barbie (et l’image de la femme). La version remixed reprend les illustrations du livre initial mais avec un texte plus sérieux et inspirant aux jeunes filles qui le lisent. Cette version modifiée est disponible sur son blog.
MYSOGINES A LA CON