Prévue initialement pour fin 2015, la mise en activité du TGV Tanger – Casablanca a d’abord été reportée à 2016, et ne devrait finalement pas être effective avant 2017. La principale explication de ces retards ? La procédure d’expropriation des terrains − beaucoup − plus longue et difficile que prévue. Et leur conséquence, l’alourdissement du budget initial du programme : 25 milliards de dirhams.
Rappelons que si, pour le gouvernement, la mise en place d’une ligne à grande vitesse entre Tanger et Casablanca doit « mettre le pays » sur les rails de la modernité, le projet a soulevé, dès son lancement, une large polémique. Ainsi, le collectif « Stop TGV » avait avancé que les 25 milliards nécessaires à sa réalisation seraient mieux investis dans la construction de milliers d’écoles et d’hôpitaux mais aussi dans la construction de routes nationales qui désenclaveraient plusieurs régions du Maroc.
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Très chers retards
Les coûts supplémentaires − quasi inévitables − entraînés par les retards du projet doivent d’ailleurs conforter ses détracteurs.
Car en plus des frais entraînés par l’indemnisation des propriétaires terriens qui se sont battus pour être mieux dédommagés, on peut d’ores et déjà ajouter d’autres dépassements budgétaires. Ainsi, la firme française Alstom ne compte pas livrer les rames du TGV au Maroc sans avoir été payée à l’avance. Et pour cause, la société française a été échaudée après sa collaboration avec Casa Tramway, avec laquelle elle a dû rompre son contrat pour défaut de paiement.
Du coup, en attendant que les centres de maintenance de Tanger et de Casa Voyageurs (dont les travaux sont… en retard) soient finalisés pour accueillir les 13 rames du TGV, l’Office national des chemins de fer (ONCF) doit payer les frais d’entreposage de ces dernières dans les ateliers de Alstom. Et ceci pour les 18 mois de retard accusés par le projet.
Former le personnel de la LGV en France
Autre poste de dépenses supplémentaires, la formation du personnel : pas de trace des simulateurs de conduite et du centre de formation prévus. L’ONCF pourrait se trouver dans l’obligation d’envoyer son personnel se former en France…
la3ebe dial drari!!!