L’Arab Open University, université privée panarabe fondée en 2002 par le prince Talal Ibn Abdelaziz Al Saoud et basée dans plusieurs pays du Moyen-Orient vient de publier un rapport régional sur les flux migratoires. D’après celui-ci, le Maroc est le premier pourvoyeur de migrants au Maghreb.
Le rapport explique que le nombre de migrants Marocains en 2013 est de 2 868 828 alors qu’il était de 1 970 467 en 2000. L’Algérie figure à la deuxième place avec 1 763 789 en 2013 suivi de la Tunisie avec 658 364 en 2013.
Pour ce qui est du nombre de personnes qui ont immigré vers d’autres pays arabes, c’est la Libye qui est en tête avec 75 .974 personnes en 2013, suivi de l’Algérie avec 270 407 immigrants en 2013 et la Mauritanie dont le nombre des immigrants a atteint 90 206 en 2013. Le royaume figure à la quatrième place dans la mesure où seuls 50 771 Marocains immigrent vers d’autres pays arabes.
Les Marocaines, championnes arabes de l’immigration
Le rapport, qui dresse le bilan des flux migratoires, s’intéresse également au genre. Ainsi, ce rapport révèle que les femmes marocaines occupent la première place au Maghreb avec un total de 932 311 femmes qui ont immigré vers d’autres contrées en 2013. La Tunisie vient en deuxième place avec 733 278 femmes tunisiennes qui se sont expatriées en 2013.
Avec 208 862 femmes ayant émigré en 2013, l’Algérie figure à la troisième place suivi de la Libye.
Chômage et absence de méritocratie
Parmi les raisons qui poussent les citoyens arabes à immigrer, figure notamment la hausse du taux de chômage. En Afrique du nord, le rapport révèle que le taux de chômage était de 27% en 2013. Ce taux élevé est dû à la surpopulation que connaissent actuellement les villes et à l’augmentation des personnes qui cherchent du travail. De même, le nombre des diplômés, qui a augmenté, n’arrive pas être absorbé par les Etats arabes au sein de la fonction publique.
Le rapport précise également qu’une des raisons qui conduit les citoyens à s’expatrier est l’absence de l’égalité des chances dans la mesure où les mécanismes de « l’ascenseur social » ne répondent pas aux règles de la méritocratie. Le faible budget que consacre l’Etat pour la recherche scientifique est un autre paramètre qui entre dans « la fuite des cerveaux à l’étranger ». Arab Open University remarque que le Maroc ne consacre que 0,7 % de son PIB à la recherche.
viva marocco