L’exposé de Driss Benhima devant la Commission des infrastructures de la Chambre des représentants lundi 20 octobre avait des allures d’examen. Le PDG de la Royal Air Maroc a eu l’occasion de mettre en avant ses réussites, mais sans échapper non plus à quelques questions plus délicates.
C’est un Driss Benhima fier des « performances historiques » de la RAM qui a aligné les chiffres positifs : avec des résultats d’exploitation et courant à respectivement 718 millions et 598 millions de dirhams, le PDG de la RAM avait des arguments pour claironner notamment qu’il s’agit de « la meilleur performance de l’histoire de la RAM. Sachant qu’en 2011, [le résultat d’exploitation] était déficitaire de 499 millions de dirhams ».
Malgré la morosité de la conjoncture internationale, le chiffre d’affaires et le nombre de passagers continuent de progresser.
Haro sur la fiscalité
Pourtant, la trésorerie de la RAM peine à sortir de la zone de turbulences. Mais Driss Benhima impute les difficultés de la RAM à une fiscalité « injuste » selon lui. En ligne de mire, le crédit TVA. Entre le retard dans sa mise en œuvre puis sa suspension en 2006, Driss Benhima évalue la dette de l’État envers le transporteur aérien national à 1,1 milliard de dirhams. Une situation que le patron de la RAM considère comme absurde, faisant de son entreprise « la seule compagnie soumise à l’obligation de payer la TVA sur ses achats d’avions et de pièces de rechange, au moment où les autres pays exemptent leurs compagnies de cette taxe ».
Une restructuration réussie pour Benhima
Suite au contrat-programme signé avec l’Etat en 2011, la RAM a fait des progrès en matière de restructuration. Les objectifs sont même, selon Driss Benhima, « atteints ». La masse salariale, réduite de 34 %, est devenue plus efficace : un avion vole désormais avec 62 agents, contre 100 en 2011. 17 liaisons parmi les moins rentables ont été supprimées, et certaines agence RAM fermées.
Mais du côté des clients, Driss Benhima a admis « avoir constaté la persistance de critiques sur les réseaux sociaux », annonçant avoir lancé une étude avec un cabinet dirigé par le sociologue Mohamed Tozy « pour mieux comprendre ce phénomène et y répondre ».
fermeture d’agence, suppression de ligne, réduction de masse salariales,…etc. la RAM s’est elle basé sur des chiffres et statistiques ou comme dans tout organisme marocain des décisions à la volée ?