Le militant Ahmed Benseddik a été hospitalisé lundi 13 octobre après avoir été retrouvé inanimé dans son appartement à Rabat. Les raisons de son hospitalisation ont alimenté des débats nourris sur les réseaux sociaux suite à une information relayée par le site Badil.info. Ce site, qui est le premier à avoir publié une information à ce sujet, cite une source anonyme selon laquelle l’ingénieur aurait été victime d’empoisonnement. Cette même source a également indiqué que l’ancien responsable de la CDG avait reçu « des menaces de morts ».
Hypothèses multiples
Le neveu de Ahmed Benseddik , Adil Benseddik, raconte à Telquel.ma : « Apparemment, mon oncle aurait déclaré à l’un de ses amis, un journaliste espagnol, qu’il aurait mangé quelque chose de toxique et qu’il avait des maux de ventre ». C’est ce même journaliste espagnol qui aurait lancé l’alerte concernant le militant après plusieurs heures passées sans nouvelles. « Des amis de mon oncle sont venus à son domicile et ont forcé la porte car ils n’avaient pas de nouvelles de lui. Ils l’ont retrouvé gisant sur le sol avec des traces de vomi. Ils ont alerté la famille et nous sommes venus le chercher ».
Suite à cela, Ahmed Benseddik a été emmené vers le service des urgences de l’hôpital Avicenne par sa famille, où il a d’abord essuyé un refus d’accueil de la part du personnel pour « manque de place ». Il a ensuite été accepté par le même hôpital, suite à une intervention d’un proche, et a été soumis à plusieurs contrôles qui ont révélé qu’il a été victime d’une hémorragie méningée « qui est probablement la cause du vomissement » selon Adil Benseddik. Des analyses d’urine ont été réclamées par la famille d’Ahmed Benseddik mais pour l’instant, aucun résultat n’a été communiqué par le centre antipoison.
Intervention de la justice
Le militant devait également être soumis à l’analyse d’un angioscanner mais celui-ci était indisponible pour cause de « panne ». Suite à cette indisponibilité, Benseddik a été transporté à l’hôpital Cheikh Zayed de Rabat où il devait effectuer des analyses plus approfondies durant la journée du 14 octobre.
De son côté, le procureur du roi de la Cour d’appel de Rabat, interpellé sur les soupçons d’empoisonnement, a publié un communiqué consacré à l’état de santé du militant. Il indique que la « police judiciaire a effectué une enquête » et que « des analyses de sang et d’urine » ont été effectuées. Celles-ci ont révélé que le militant a été victime « d’une hémorragie cérébrale ». L’hypothèse de l’intoxication est exclue par le procureur du roi. L’enquête de la police judiciaire est toujours en cours. Pour rappel, Ahmed Benseddik, ancien contributeur régulier du site d’information Lakome, est connu pour avoir refusé de prêter allégeance au roi Mohammed VI lors de la cérémonie de la Bay’a en 2011.
Certains vivent comme peuvent vivre les ordures et empoisonnent l’environnement ,puis la plupart du temps, meurent en misérables ,mais refusent de crever seuls:ils faut que l’odeur de leur cadavre puant emplisse le cimetière .