Nouabook.ma, ce site qui permet aux Marocains d’interroger un député, s’est doté le 8 octobre d’une nouvelle version. Nouabook.ma, un site pour poser des questions à votre député "" href="http://telquel.ma/2014/06/24/nouabook-ma-site-poser-questions-votre-deputes_140143" target="_blank">Lancée fin juin 2014, la version bêta a eu pour le moment une audience limitée. Le site a publié une vingtaine de questions-réponses jusqu’à présent. « Mais nous avons lancé cette première version en période estivale, pendant le mois de ramadan », nuance Redouane Hadrane, chef de projet, qui se dit « satisfait ».

Aujourd’hui, 14 élus sont inscrits sur la plateforme, principalement des jeunes et des femmes. Mais l’équipe espère bien en attirer davantage : « On ne baisse pas les bras ». Si certains parlementaires sont un peu réticents, « cela ne nous empêche pas d’aller vers eux, de leur expliquer qu’on est maintenant dans une ère de communication 2.0. Mais le concept est nouveau, nous savons que cela prendra du temps », reconnaît Redouane Hadrane.

Parmi les députés déjà inscrits, la PPS Nouzha Skalli, très active, ou le PAM Mehdi Bensaïd. Certains sont beaucoup plus réactifs que d’autres, puisque des questions restent sans réponse depuis plusieurs mois.

Les sujets les plus populaires mis en avant

Cette nouvelle version permet à l’internaute de trouver son député par son nom, son parti, sa commission parlementaire ou même sa circonscription. Il envoie ensuite sa question par mail à Nouabook.ma. Elle ne doit pas dépasser 2 000 signes, et répondre à la charte (pas de propos racistes ou sexistes par exemple). L’équipe transmet ensuite la question au député interpellé. Sa réponse est ensuite publiée sur le site, qui compte maintenant une version en arabe.

Les visiteurs peuvent voter pour les questions qu’ils apprécient. Celles-ci gagnent ensuite en visibilité. Cela permet aux élus « de voir que tel sujet intéresse particulièrement les citoyens », nous explique Redouane Hadrane.

Aujourd’hui, quatre personnes travaillent pour faire fonctionner et développer le site, financé par le Fonds européen pour la démocratie et la fondation britannique Indigo Trust.