La liberté provisoire a été accordée à Jamal, détenu pour « outrage aux bonnes mœurs, rapports homosexuels et détention d’images à caractère pornographique » depuis le 2 octobre dernier. 24 heures après la liberté provisoire accordée à Ray Cole, son ami marocain qui a été condamné avec lui à 4 mois de prison ferme, peut jouir de sa liberté avant de se retrouver éventuellement devant la justice pour un jugement en appel.

Si Ray Cole a pu quitter le territoire marocain directement après avoir été libéré, Jamal quant à lui, pourrait à nouveau faire face aux tribunaux lors d’un éventuel jugement en appel. Omar Arbib, membre du bureau central de l’AMDH et vice-président de la section Marrakech de l’association, tempère : « Je doute fort qu’ils puissent les poursuivre de nouveau, leur arrestation est considérée comme un abus ».

Un comité de soutien a vu le jour sur les réseaux sociaux. #FreeOuldNass, composé de plusieurs membres engagés, a eu pour tâche de faire parler de l’affaire à l’échelle internationale, notamment en approchant des associations et organisations comme Human Rights Watch, Amnesty International ou encore la Fondation pour la liberté et l’égalité. Une pétition a été publiée en ligne, exigeant l’abandon des poursuites contre Jamal et l’abrogation de la loi 489 du Code pénal qui sanctionne l’homosexualité à des peines « allant de six mois à trois ans et d’une amende de 200 dirhams à 1 000 dirhams ».