Une jeune Irano-Britannique arrêtée à Téhéran après avoir voulu assister à un match de volley-ball masculin a débuté une grève de la faim pour marquer les 100 jours de sa détention, a affirmé sa mère.
Ghoncheh Ghavami, âgée de 25 ans, avait été interpellée le 20 juin alors qu’elle participait à un rassemblement de femmes voulant assister à une rencontre de la Ligue mondial de volley-ball entre l’Iran et l’Italie. La jeune femme, relâchée au bout de quelques heures, avait été de nouveau interpellée quelques jours plus tard. En septembre, un responsable judiciaire avait indiqué que sa détention n’était pas liée au sport, sans donner d’autre détail. Dans un message posté dimanche soir sur sa page Facebook, sa mère, Susan Moshtaghian, a indiqué que Goncheh Ghavami avait décidé mercredi 8 octobre de ne plus s’alimenter. « Elle dit qu’elle en a assez de cette incertitude après 100 jours… Je ne toucherai pas à la nourriture jusqu’à ce que Ghoncheh cesse sa grève de la faim« , a-t-elle ajouté. Sa famille a lancé une campagne sur les médias sociaux pour demander sa libération, et a évoqué son cas avec le ministère britannique des Affaires étrangères.
« Elle n’a plus été interrogée depuis un moment mais sa détention n’a pas pris fin« , a souligné Mme Moshtaghian, qui avait choisi de garder le silence « pendant 82 jours afin que ma fille innocente revienne à la maison« . « Mais elle n’est pas revenue et désormais sa vie et sa santé sont en danger. Je ne me tairai pas plus longtemps« , a-t-elle affirmé.
Dans son message, elle précise qu’on a tenté de convaincre sa fille de changer d’avocat et d’accepter de plaider coupable de nouvelles accusations. Son avocat, Mahmoud Alizadeh Tabatabaie, a refusé lundi de commenter l’affaire, expliquant à l’AFP qu’il n’était pas autorisé à parler aux médias étrangers. Le chef de la police nationale, le général Esmail Ahmadi Moghaddam, avait expliqué en juin que la police ne pouvait « permettre la présence de femmes dans les stades » car « la mixité dans les stades n’est pas encore dans l’intérêt général« . L’accès aux stades de football est également interdit aux Iraniennes, officiellement en raison du comportement obscène de certains supporteurs masculins.
AFP
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