Hassan II: «La femme marocaine veut à tout prix être l'égale de l'homme»

Dans une interview accordée à la télévision française, Hassan II s’est longuement exprimé sur la question culturelle.

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« A partir de l’âge de 11 ans, il nous fut interdit de toucher à un instrument de musique », confie Hassan II à la journaliste du programme télé C’est nous, du 12 juillet 1979, dans une émission consacrée au Maroc. Et de poursuivre : « Mon père, que Dieu ait son âme, voulait qu’on maîtrise l’art de gouverner ». Dans cette vidéo, qui vient d’être publiée sur le compte YouTube des FAR, Hassan II évoque son amour pour l’art et les artistes, tout en se penchant sur des thèmes précis comme la place de la femme sur la scène artistique marocaine. A ce sujet, Hassan II déclare que « l’art est une chose exclusive, quand une femme veut s’adonner à la peinture, la musique ou la sculpture, elle est dans l’obligation − dans son esprit   de sacrifier beaucoup d’autres obligations ».

A la question sur le nombre restreint de femmes sur la scène culturelle, Hassan II déclare que les femmes sont « plus intéressées par la compétition hommes-femmes que par l’aspect de la vie [en faisant référence à l’art, ndlr] », argumentant que les femmes marocaines vont dans des domaines comme la médecine, la recherche ou l’ingénierie,  pour « se montrer à tout prix comme les égales de l’homme ». A la fin, Hassan II tempère : « Quand cette course à l’égalité sera refroidie, nos femmes pratiqueront avec beaucoup plus de liberté d’esprit d’autres formes d’art ».

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  • C’est un Roi qui a su préserver le Maroc et l’a défendu avec toute sa force et toute son âme.

    Les authentiques marocains, musulmans ou juifs, l’aiment et le respectent du plus profond de leur cœur. Il faudra rendre hommage à sa pensée politique.

    Fidèles au serment de la marche nous sommes. Salut militaire au défunt Roi et que Dieu ait son âme.

  • le voir souriant, poli, avec toutes ces bonnes manières face à une journaliste « française », je ne peux pas m’empêcher de l’imaginer face à un journaliste marocain (sérieux, je parle pas du journalisme de « gala » ou de « madame », mais plutôt politique, puisque c’est le métier de sa majesté), et donc, qui poserait des questions « sérieuses »!!

    mais il y a quelque chose qui cloche dans cette équation! comment un sujet de sa majesté peut il questionner et bousculer sa majesté?? lui demander des comptes??

    mais il faut croire que ce statut de sujet est surtout fait pour que personne ne demande des comptes!! tout est là!!..

    alors pour « le grand roi », moi je dis que s’il est grand, c’est qu’il nous a fais plus petit que lui, et que ça ne tiens qu’a nous de rester a genou ou de nous lever,..