Comme plusieurs formations musicales, le duo parisien Acid Arab surfe sur la vague de la fusion. Leur domaine de prédilection ? La musique orientale. La musique d’Acid Arab témoigne d’une connaissance pointue des musiques du Maghreb et de l’Orient et d’une ouverture sur la culture de cette région. On peut y retrouver des chants berbères du Moyen Atlas, de l’electro chaâbi venu d’Égypte et même de la musique indienne traditionnelle. Après leur concert au stade du COC, vendredi dernier, avant d’aller animer l’after au B-Rock à Casablanca, Hervé Carvalho et Guido Minisky ont répondu à nos questions.
Comment avez-vous commencé à vous intéresser à la musique orientale ?
Nous avons découvert la musique orientale pendant nos voyages, en rencontrant des gens. Il y a quelques années, nous avons rencontré un professeur de musique en Tunisie qui nous a accueillis chez lui. C’était une rencontre assez intense qui a provoqué en nous une sorte de révélation. Cette rencontre nous a poussés à creuser dans ce genre musical pour créer une musique nouvelle, qui allie la musique qu’on aime depuis toujours, à savoir la house, et la musique orientale en général. En travaillant sur ce projet, nous nous sommes rendu compte que ces deux univers ont beaucoup en commun, ils suscitent des réactions similaires sur les pistes de danse. Notre but était de placer les sonorités orientales au même niveau que la techno et la house dans les clubs, en termes de musiques potentiellement « dansables ».
Justement, en évoquant les clubs, quelle réaction suscite votre musique sur les pistes de danse ?
Nous avons pas mal tourné en Europe et au Canada, mais aussi dans plusieurs pays arabes. La réaction est toujours différente, les gens restent relativement surpris par ce mélange. En Égypte, le public a totalement accroché, sa réaction était vraiment géniale, et ce soir, nous pensons que le public casablancais a vraiment apprécié, la foule sautait dans tous les sens. En Tunisie, par contre, le public était moins réactif, il s’attendait sûrement à des sons techno et house. Ils n’avaient pas forcément envie d’écouter de la musique orientale.
Vous sortez pas mal de remix et de mixtapes, quels sont vos projets prochains ?
Nous avons travaillé sur plusieurs projets parallèles, des remix, des mixtapes mais aussi notre album Collections. Une sorte d’album collaboratif où nous avons invité des artistes que nous apprécions et dont nous respectons le travail pour voir leur interprétation de notre concept musical. Actuellement, nous sommes en train de monter un live avec un claviériste qui va nous rejoindre sur scène. Nous préparons aussi notre album qui sortira certainement en 2015.
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