Il y a moins d’un an, Fatine Fifani s’était vue refuser l’accès à un hôtel à Rabat sous prétexte qu’elle résidait dans la même ville. Un « incident » révélateur des paradoxes de la société marocaine, entre une modernité qui peine à gagner les esprits et « un discours complètement absurde mais pourtant accepté », explique Othman Naciri. « C’est très important pour moi de faire passer des messages avec le cinéma, c’est un art qui s’ouvre au grand public », souligne-t-il.
Le réalisateur part ainsi à la chasse aux comportements qui devraient être dépassés au XXIe siècle dans ce court-métrage intitulé Un refus de trop. « J’ai pris ce fait divers comme support pour dénoncer plusieurs fléaux qui rongent toujours notre société, le harcèlement sexuel, la corruption et le fait qu’on soit obligés de payer parfois pour pouvoir jouir de son droit ».
Pour Un refus de trop, Othman Naciri voit grand côté distribution : Nour-Eddine Lakhmari fera ses premiers pas en tant qu’acteur, jouant le rôle du propriétaire de l’hôtel, pendant que Kamal Hachkar (Tinghir-Jérusalem) campera le réceptionniste. « J’aime son travail sur le rapprochement judéo-musulman, en plus c’est un ami, travailler avec lui était une évidence. Nous partageons les mêmes valeurs », nous confie le réalisateur au sujet de Kamal Hachkar. Autre point fort du casting, l’humoriste Youssef Ksiyer qui se voit offrir son premier rôle au cinéma.
Excellente idée pour un scénario et cast original 🙂