Si un diplomate ne paie pas la TVA lors de l’achat de sa voiture, si sa voiture ne peut être fouillée par un policier ou un gendarme sans la présence d’un représentant de l’ambassade, il n’en demeure pas moins qu’il ne peut se garer de manière anarchique et encore moins ne pas payer les stationnements illégaux.
Aussi, d’après les chiffres communiqués par le département des finances de la ville de New York révélés par le Wall Street Journal le 22 septembre, les diplomates marocains doivent 584 564 dollars à la ville de New York, pour 5 263 contraventions. Seuls le Brésil (603 445 dollars), l’Indonésie (738 700), le Nigeria (894 625) et l’Égypte (1 970 580 dollars) sont devant le Maroc dans le non-paiement des contraventions relatives au stationnement illégal. Il s’agit de la dette cumulée depuis le début des années 2000.
Silence des autorités marocaines
Trois autres pays africains se placent dans le top 10 de ce classement : le Sénégal 7e, le Soudan 8e et l’Angola 9e. Aussi, 180 représentations diplomatiques doivent au total 16 millions de dollars à la ville de New York.
D’après le WSJ qui a contacté les responsables diplomatiques des pays concernés par ces impayés, seuls les responsables du Nigeria, du Brésil et de l’Égypte promettent de régler les contraventions. Les diplomates marocains aussi bien que pakistanais et indonésiens ont préféré ne pas s’exprimer sur le sujet.
L’addition transférée aux Marocains ?
En principe, leur immunité diplomatique ne dispense pas les diplomates de payer leurs contraventions, toutefois aucune peine d’emprisonnement ni de saisie par les autorités américaines ne peut leur être opposée.
Selon une source diplomatique marocaine, « traditionnellement, aux États-Unis, les montants des contraventions non payées par les services diplomatiques d’un État sont décomptées des aides américaines allouées à cet État ». Ce qui revient à faire financer les écarts de conduite des diplomates marocains à New York par le plus grand nombre.
Badr Esaoudi
la conduite a casa exportée a new York