Selon l’ONG londonienne, qui cite des « sources locales », ces détenus ont été « frappés violemment mercredi » par du personnel pénitentiaire et ont fait l’objet d’injures. « Des témoins ont rapporté qu’ils souffraient de sévères contusions et de blessures aux poignets« , a ajouté dans son communiqué Amnesty, d’après qui plusieurs d’entre eux avaient déjà dénoncé des mauvais traitements ces derniers mois sans que les autorités judiciaires ne réagissent.
Contacté par l’AFP, le préfet de Laâyoune a rejeté en bloc des « allégations absurdes ». « Les intéressés ont refusé de s’adapter aux normes pénitentiaires. Ils ont agressé avec des morceaux de verre quatre gardiens, qui ont été blessés« , a affirmé Yahdih Bouchaab, assurant disposer « de vidéos pour le prouver ». « Tous les prisonniers s’alimentent normalement« , avait déclaré peu auparavant le directeur de la maison d’arrêt de Laâyoune, Abdelilah Zenfouni.
D’après Amnesty, les sept détenus ont été arrêtés au cours du premier semestre 2014 à l’occasion de manifestations à Laâyoune. Ils ont été condamnés pour « constitution d’une bande criminelle », « dégradation de biens publics », « violences contre des agents de sécurité » ou encore « rassemblement armé », selon l’ONG.
Amnesty rappelle avoir appelé, à plusieurs reprises, à l’élargissement aux droits de l’Homme du mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso), ce que Rabat refuse catégoriquement. La Minurso est essentiellement chargée de surveiller le cessez-le-feu depuis 1991. Ce texte d’Amnesty intervient alors qu’une délégation de l’ONG effectue une visite au Maroc, un des cinq pays cibles de sa campagne internationale contre la torture: plusieurs dizaines de personnes ont effectué jeudi soir un sit-in devant le parlement de Rabat à l’appel de l’ONG.
Les autorités marocaines reconnaissent l’existence de « cas isolés » de torture mais assurent qu’il n’existe plus de « pratique systématique ».« Le Maroc avance et nous sommes ouverts aux remarques des ONG« , a déclaré jeudi à la presse M. Ramid, notant qu’un jugement avait récemment été annulé à Agadir après que des actes de torture contre un prévenu eurent été prouvés. Une circulaire a été transmise aux parquets, réclamant l’ouverture d’enquêtes pour chaque plainte de mauvais traitements, a-t-il ajouté.
ces pseudo ong qu ils aillent a tindouf ou ghardaia ou tizi ouzou ils verront la difference de traitement