De nouvelles exigences dans l'importation d'alcool?

Des sociétés de distribution d'alcool se plaignent des nouvelles exigences sur les agréments. Pourtant une loi à ce propos existe depuis 2007, selon un responsable de la sécurité sanitaire.

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Bouteilles d'alcool
Crédit : Karola Riegler/ Flickr

L’Etat continue-t-il de sévir en matière de vente d’alcool ? Les importateurs d’alcool font état d’une nouvelle exigence de la douane en matière d’agrément pour l’importation de vins et de boissons alcoolisées. « Avant,  j’avais besoin d’un seul agrément pour importer toutes les boissons alcoolisées, vin commr spiritueux. », explique Aniss Moussaïd, gérant de la société Dovern, spécialisée dans l’importation et la distribution de vins et de spiritueux au Maroc, contacté par Telquel.ma. « Aujourd’hui j’ai besoin d’une autre autorisation  pour  les spiritueux »,  ajoute-t-il.

Même s’il reconnaît qu’on leur accorde actuellement des dérogations pour les importations, Aniss Moussaïd pointe du doigt la procédure, qui dure 3 jours. « Plus les marchandises passent du  temps à la douane plus elles génèrent des dépenses supplémentaires (1 000 à 3 000 dirhams) qui vont être répercutées ensuite sur le prix final du produit », souligne Moussaïd.

Contacté par Telquel.ma, d’autres sociétés d’importations n’ont pas souhaité répondre à cette décision.

Une loi existant depuis 2007

« Une loi exigeant un agrément pour l’importation de vin et une autorisation pour celle de spiritueux existe en effet », confirme Mostafa Aouji, responsable du service de contrôle des vins et boissons alcoolisées, au département de l’Office national de la sécurité sanitaire. Mais selon ce dernier, « cette loi est  en vigueur depuis 2007 ». Cependant elle n’était pas appliquée parce qu’il y avait « une certaine souplesse pour permettre aux importateurs qui se servaient du seul agrément de vin pour importer les spiritueux, de se conformer et de  régulariser leur situation. Mais cela ne peut pas continuer indéfiniment », explique-t-il.

Il estime que le moment est donc venu de sévir. Les importateurs qui ne se sont pas conformés à la loi se verront donc sanctionnés. « Il est normal  que les administrations douanières demandent des autorisations  d’importations de spiritueux à ceux qui ne disposent que de l’agrément d’importation de vin », souligne Aouiji avant de conclure : « Le commerce des boissons alcoolisées a toujours été réglementé dans le monde, c’est aussi le cas au Maroc ».

Pour rappel, les ventes de vins au Maroc connaissent une baisse de 18 %  depuis janvier à août 2014 par rapport à la même période en 2013. Cette chute des ventes s’explique par la décision de Marjane de fermer ses rayons d’alcool mais aussi par une récente hausse des taxes décidée par le gouvernement.

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