L'industrie du tourisme affiche ses inquiétudes

Les perspectives du secteur touristique semblent moins reluisantes que de par le passé. Les professionnels du secteur s'inquiètent et réclament des incitations à l'investissement.

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Vue d'Agadir
Plage d'Agadir. Crédit : Marcin Sochacki

Le 16 septembre, le nouveau bureau de l’Association nationale des investisseurs touristiques (Anit) a fait une irruption remarquée dans le débat économique en tirant la sonnette d’alarme sur la lenteur prise par la Vision 2020 pour se concrétiser.

Face à l’atonie (relative) du secteur, dans lequel les recettes peinent à suivre l’augmentation du nombre des visiteurs, les investisseurs de l’Anit ont réclamé une série de mesures, allant d’une TVA à 10 % au lieu de 20 % pour les équipements touristiques à une exonération de 36 mois contre 24 actuellement pour les achats locaux, et différentes mesures d’incitation à l’investissement. Ils comptent également sur le rôle d’entraînement des infrastructures publiques, puisqu’ils en appellent à l’achèvement des six stations balnéaires du plan Azur.

« Cette feuille de route est le fruit d’une réflexion de fond menée par les investisseurs touristiques au Maroc. Elle se base sur la réalité de notre activité et se veut un outil pragmatique et réfléchi au service de l’essor du secteur », a affirmé Leila Haddaoui, présidente de l’Anit.

13 milliards de dirhams par an

Et pour mettre à niveau le secteur touristique face aux exigences de la Vision 2020, l’Anit considère que ce sont pas moins de 13 milliards de dirhams par an d’investissement qui sont requis (au cours de la période 2001-2010, 8 milliards de dirhams d’investissement avaient alimenté le secteur). Une manière pour l’Anit de tirer la manche de la Fédération nationale du tourisme (FNT), dont elle est membre.

Ali Ghannam, le président de la FNT, a d’ailleurs répondu aux investisseurs dès le lendemain, mercredi 17 septembre, et ce également sur les ondes d’Atlantic Radio, pour refréner leurs nombreuses exigences.

Vision 2020 en sursis

Renvoyant la question de l’investissement dans le secteur aux conditions générales de sa rentabilité, Ali Ghannam a éludé la revendication tonitruante de l’Anit. Il a rappelé que les difficultés du secteur, liées à la mauvaise conjoncture internationale depuis 2009, allaient rendre d’autant plus difficile d’atteindre les objectifs de la vision 2020 : « Cela supposerait de passer de 8 % d’augmentation du nombre de visiteurs par an à 10 % », a-t-il fait valoir, avant de reconnaître en substance qu’il était désormais plus raisonnable de tendre vers les objectifs de la vision 2020 plutôt que de les atteindre. La vision 2020 perd au passage son poids prescriptif.

Depuis la rentrée, plusieurs couacs dans les institutions en charge du tourisme ont plombé la rentrée du secteur.

Les Assises nationales du tourisme, prévues le 29 septembre, permettront peut-être de clarifier ce qui est du domaine du possible et ce qui est inatteignable pour les professionnels du secteur.

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  • Les vrais freins qui empêchent ce tourisme a décoller malgré plus d’un demi siècle d’expérience dans ce domaine est la culture marocaine elle meme. Le touriste tolère une infrastructure délabrée un pays aux moyens modestes mais il ne tolérera jamais l’arnaque, le mensonge et les agressions.

  • En effet nous avons beaucoup problèmes qui sont d’ordre relationnel l’étranger est agressé par dévers arnaques dès qu’il met son pied a l’airport al massira agadir. Les gens d’ici mélangent tout « le service » et « un service » il suffit demander une simple information la personne attende se faire payer. Les gens se font dépouillés partout ou ils vont quand aux services loin d’étre a l’hauteur: l’hygiene, savoir vivre et savoir faire font défaut hélas