L'offensive irakienne et américaine se poursuit contre les jihadistes

Les  jihadistes de l’Etat islamique subissent des offensives des forces kurdes et irakiennes, aidées par les raids de l’armée américaine. Le pape demande l’intervention de l’ONU.

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Crédit : AFP

Les combattants kurdes et les forces irakiennes, appuyés par des raids américains, ont poursuivi lundi 18 août leur offensive face aux jihadistes de l’Etat islamique (EI) contre lesquels le président Barack Obama a promis de « poursuivre une stratégie à long terme ». « Nous allons continuer à poursuivre une stratégie à long terme pour inverser la tendance contre l’Etat islamique en soutenant le nouveau gouvernement irakien », a dit le président américain lors d’une conférence de presse. L’aviation américaine a mené plus d’une trentaine de raids en trois jours pour aider les troupes kurdes et irakiennes au sol.

Selon le Pentagone, au cours des trois derniers jours, 35 raids ont visé des positions de l’EI aux environs du barrage, détruisant 90 cibles. Ce sont les bombardements les plus massifs contre l’EI depuis le début des frappes américaines le 8 août.

Le pape François demande une action collective de l’ONU

Le Premier ministre britannique David Cameron a répété de son côté qu’il n’entendait pas être « embarqué dans une guerre en Irak », avec des troupes au sol, a rapporté un porte-parole de Downing Street à l’issue d’une réunion du comité d’urgence Cobra. En revanche, « nous fournirons des armes aux forces kurdes », a poursuivi ce porte-parole.

Face aux dangers pesant sur les chrétiens et d’autres minorités menacées par l’EI, le pape François a quant à lui appelé à une action collective de l’ONU pour « stopper l’agression injuste », jugeant indirectement insuffisants les raids américains, et s’est dit « disponible » à se rendre en Irak « si nécessaire » pour apporter son soutien aux dizaines de milliers de déplacés.

L’EI, qui sème également la terreur en Syrie voisine, est aussi sous le feu de l’aviation du régime de Bachar Al-Assad qui a mené des dizaines de raids contre ses positions dans le nord syrien.

« Nous connaissons leur tactique »

La reprise dimanche du barrage de Mossoul dans le nord d’Irak est le revers le plus important infligé à l’EI depuis que ce groupe ultra-radical a lancé le 9 juin une offensive fulgurante qui lui a permis de s’emparer de larges pans de territoire face à une armée en déroute. Les forces kurdes combattaient un « petit nombre » de jihadistes dans la localité de Tal Kayf, plus au sud-est, a indiqué un officier kurde. « Les avions bombardent et les peshmergas (combattants kurdes) avancent », a déclaré de son côté un combattant kurde. Des journalistes de l’AFP ont vu des colonnes de fumée se dégager d’un secteur visé après un survol d’avions de combat près du barrage situé à 50 km de Mossoul, place forte de l’EI.

« Au départ, (l’EI) nous a pris par surprise avec son offensive. Mais maintenant nous connaissons leurs tactiques et ils ne peuvent plus prendre une quelconque portion du territoire », a déclaré le général peshmerga Sardar Kamal, sur le front dans la région de Baqufa, proche du barrage.

Accusé de multiples exactions exécutions sommaires, viols et persécutions le groupe ultra-radical de l’EI a proclamé fin juin un califat islamique à cheval sur des territoires qu’il contrôle en Irak et en Syrie.

(Avec AFP)

Lire aussi : En Irak, Mossoul tombe aux mains des jihadistes de l’EIIL

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