Le Maroc aurait-il lâché du lest dans la surveillance des frontières avec l’Espagne ? C’est ce qu’affirment plusieurs quotidiens espagnols parmi lesquels El Pais qui écrit dans ses colonnes que «la permissivité du Maroc facilite la plus grande vague de pateras de l’Histoire ». Le quotidien espagnol mentionne l’agence européenne de surveillances des frontières, qui révèle que « depuis lundi [11 août], la gendarmerie marocaine ne patrouille plus sur les côtes nord du pays et l’armée ne surveille plus sa zone maritime ».
Même son de cloche chez le quotidien El Mundo, qui affirme que « le pays veut soulager la pression [sur ses frontières]. De plus, les autorités marocaines sont nerveuses quant à l’épidémie d’Ebola ». Dans le même article, El Mundo soutient qu’« il est impossible qu’autant de bateaux puissent partir en un seul jour si Rabat ne l’a pas voulu ». Le même quotidien cite le membre du collectif Caminando Fronteras, qui dénonce la passivité des autorités marocaines :
Celui qui ne les a pas vues c’est parce qu’il n’a pas voulu les voir. Ils sortaient des caps Spartel et Malabata et même du port de Tanger Med […] je n’avais jamais rien vu de pareil : les immigrés sortaient en mer comme si cela avait été une excursion.
Pour l’instant, le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration n’a pas réagi aux assertions de la presse espagnole. Contacté par Telquel.ma, le ministre Anis Birou n’a pu être joint dans l’immédiat.
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