La spécialiste iranienne des « formes inhabituelles » est à l’origine de la découverte de nouvelles façons de calculer des volumes d’objets à l’aide de surfaces hyperboliques. Décorée par le Congrès international des mathématiciens, celui-ci assure qu’elle est « dotée d’une parfaite connaissance d’un éventail très divers de techniques mathématiques et de cultures mathématiques disparates, elle maîtrise une rare combinaison de capacités techniques, d’ambition audacieuse et d’une profonde curiosité ».
Citée dans un communiqué publié sur le site de l’Université de Stanford où elle enseigne, Maryam Mirzakhani a salué un honneur fait aux femmes :
C’est un grand honneur et je suis heureuse si cela encourage de jeunes femmes scientifiques et mathématiciennes. Je suis convaincue que de nombreuses autres femmes recevront ce type de récompense dans les prochaines années.
Précédemment, elle avait été décorée du prix Blumental pour l’avancement de la recherche en mathématiques pures en 2009 et du prix Satter de l’American Mathematical Society en 2013.
Depuis 1936, la médaille Fields est attribuée à un maximum de quatre mathématiciens de moins de quarante ans. Les lauréats reçoivent chacun environ 11 000 euros. Le grand mathématicien canadien John Charles Fields, décédé en 1932, a proposé la création de ce prix en 1923. Pour financer cette médaille, considérée comme le « Prix Nobel des mathématiques », John Charles Fields a légué ses biens à la science. Alors que dans de nombreuses disciplines académiques, les femmes sont arrivées à égalité avec les hommes, les mathématiques restent très largement dominées par les hommes, qui obtiennent environ 70 % des doctorats aux États-Unis.
Il y a quand meme trois autres gagnants pour la medaille fields 2014 qui eux aussi auraient merités d’etre au moins cités