La ville de Casablanca est-elle menacée de pénurie de viande ? La société turque Unuër, chargée de la gestion déléguée des abattoirs de la métropole, a rompu de manière unilatérale le contrat qui le liait au Conseil de la ville. Cette dernière a reçu une notification en milieu de semaine lui faisant part de la cette décision. Selon le quotidien arabophone Assabah, la rupture de contrat, quatre ans avant son terme, fait suite à un conflit né entre les deux parties contractantes après que la wilaya a envoyé en début d’année une notification à l’entreprise turque, lui intimant l’ordre de respecter le cahier des charges.
« Les responsables ont pris la fuite »
Mohamed Dahbi, secrétaire général de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP), ne partage pas le même avis. Il a affirmé à Libération qu’il ne s’agit pas d’une rupture unilatérale de contrat mais une fuite des responsables de ladite société. « Cela n’a pas été le cas (rupture unilatéral de contrat ndrl), ce qui veut dire que les responsables de la société turque ont pris la fuite au sens propre du mot ». Selon le secrétaire général de l’UGEP, les élus locaux avaient été avertis de la gestion de la société d’abattage mais aussi du fait que « les responsables de cette société sont en train de baliser le terrain à une éventuelle fuite ». Il accuse les autorités de la ville de n’avoir pas pris au sérieux ses avertissements.
Selon lui la société précédente (espagnole) avait déjà procédé de la même manière en prenant la fuite sans rendre des comptes. « On ne va pas garder le silence », a déclaré Mohamed Dahbi.
Approvisionnement assuré par le conseil
Mais en attendant de faire appel à un nouvelle société, le Conseil de la ville devra assurer lui-même le service d’abattage et l’approvisionnement du marché en viande. « Ce qui est sûr c’est que le service d’abattage continue » s’est contenté d’indiquer à Telquel.ma un responsable du Conseil de la ville. Selon Assabah, les élus de la ville ont mis en place une équipe de vétérinaires pour approvisionner le marché en viande. La ville a également dépêché des agents autours des abattoirs de la ville et versé les salaires aux employés (au nombre de 300) de ladite société.
A l’écriture de ses lignes, les membres du Conseil de la ville tenaient une réunion pour trouver une sortie de crise.
qu’est ce que c’est que cette mascarade