Un cessez-le-feu est entré en vigueur mardi soir, après des dizaines de morts. Les combats se poursuivaient sporadiquement mercredi.
Les combats dans la ville d’Ersal, proche de la frontière syrienne, ont débuté samedi après que l’armée libanaise a arrêté un leader de l’État islamique à un barrage de police.
Les combattants de l’État islamique, soutenus par le Front Al-Nosra, ont alors attaqué Ersal, qu’ils ont réussi à prendre en quelques heures au prix de violents combats.
Plusieurs dizaines de tués
La réaction non moins violente de l’armée libanaise a permis à celle-ci de reprendre une partie de la ville et d’imposer un cessez-le-feu mardi à 16h GMT. Malgré l’entrée en vigueur de cette trêve, les combats se sont poursuivis autour de la ville dans la nuit de mardi à mercredi.
Le premier bilan fourni par l’armée fait état de 17 morts dans ses rangs et d’une cinquantaine de morts parmi les combattants. En parallèle, 22 soldats libanais sont portés disparus, dont au moins 13 sont retenus en otage par les jihadistes. Le bilan des civils tués dans les combats n’a pas été établi mais pourrait également s’élever à plusieurs dizaines de victimes.
Une première au Liban
Au cours d’un point presse, le général Jean Kahwagi a affirmé que cette attaque était planifiée de longue date par l’État islamique, et n’était pas une simple réaction à l’arrestation de leur chef, ce qui laisse craindre un débordement du conflit syrien dans un pays où les tensions politiques sont déjà exacerbées ce conflit. En effet, si le Liban souffre épisodiquement des combats qui se déroulent en Syrie, cette attaque de l’État islamique est la première incursion massive de combattants jihadistes au Liban.
Trois dignitaires sunnites venus de Tripoli pour négocier un cessez-le-feu à Ersal, ont été blessés dans les combats. Des affrontements ont alors éclaté à Tripoli, théâtre habituel de combats entre alaouites et sunnites, avec pour résultat la mort d’une fillette de 8 ans.
Des armes pour le Liban
Le gouvernement libanais, par la voix de son Premier ministre Tamam Salam, a assuré que les auteurs de ces attaques ne demeureront pas impunis. Il a assuré l’armée du soutien du gouvernement. Il a également appelé la communauté internationale à soutenir le Liban dans son combat, tout comme il a appelé à la mise en œuvre de l’accord de livraison d’armes à l’armée libanaise.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé le Liban a maintenir son unité nationale et de ne pas entrer dans le conflit syrien.
Des affrontements ont alors éclaté à Tripoli, théâtre habituel de combats entre alaouites et sunnites, avec pour résultat la mort d’une fillette de 8 ans.
Des alaouites a Tripoli ????